Nicolas va à l’Eglise

A l’occasion d’une visite de travail au Vatican, Nicolas Hulot a salué les écrits “de plus en plus explicites“ des papes en la matière de défense de l’environnement.

Par Pauline Hossin Modifié le 18 décembre 2013 à 12 h 46

A l’occasion d’une visite de travail au Vatican, Nicolas Hulot a salué les écrits “de plus en plus explicites“ des papes en la matière de défense de l’environnement.

© Jorge Valenzuela A

Nicolas Hulot, journaliste et écrivain, depuis plusieurs décennies en première ligne dans les débats sur l’écologie, effectuera une visite de travail au Saint-Siège les 21 et 22 novembre 2013. Nommé le 6 décembre 2012 envoyé spécial du président de la République française pour la protection de la planète, il est également membre du comité de pilotage, présidé par le ministre des Affaires étrangères français et consacré à la préparation de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se tiendra à Paris, au Bourget, en 2015.

Au Vatican, Nicolas Hulot a parlé avec de hauts responsables de la Secrétairerie d’État, du Conseil pontifical Justice et Paix, ou encore de Caritas Internationalis  et il a accordé un entretien à L’Osservatore Romano. Ici un extrait.

L’entretien à L’Osservatore Romano

 « En décembre 2011, lors de la Conférence sur le climat qui s’est tenue à Durban – explique Nicolas Hulot – les États sont convenus de parvenir en 2015 à un accord de réduction des émissions de gaz à effet de serre visant à atteindre l’objectif d’un réchauffement de 2°c à la fin du siècle, ayant une portée juridique et ayant vocation à s'appliquer à tous dès 2020. Depuis, chaque COP (Conférence des parties) constitue une étape vers cette échéance. Varsovie cette année et Lima en 2014 sont les deux derniers rendez-vous avant Paris »

Dans L’Osservatore Romano, il explique que la crise climatique n’est pas un enjeu parmi d’autres et qu’elle conditionne tous les enjeux de solidarité humaine auxquels l’Église est très attachée.

« C’est un enjeu qui combine toutes les vulnérabilités et qui mettra en péril tous les acquis du progrès », assure Nicolas Hulot. Il a affirmé que les Églises, et l’Église catholique en particulier, peuvent aider à démontrer la dimension humaniste par excellence de la cause environnementale. « Comme vous le rappelez, depuis Paul VI, tous les Papes se sont exprimés en ce sens par des textes de plus en plus explicites ».

Une autorité mondiale

Appelant de ses vœux à la naissance d’une autorité mondiale pour coordonner les moyens et les objectifs en matière de protection de l’environnement, Nicolas Hulot soutient que la grande communauté des humains va devoir entièrement revoir ses modes de vie et de consommation, ses modes de production. L’écologiste, qui cite les écrits des deux derniers papes, explique également que « le temps est venu de redonner un sens au progrès » et que l’Église peut aider à redéfinir collectivement les fins et les moyens.

A l’instar du pape François, qui a déploré la « mondialisation de l’indifférence », le militant écologiste, qui affirme avoir « foi en l’Homme », assure qu’il entend inlassablement plaider en faveur d’une « mondialisation de la solidarité ».

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