Interview éco-acteur : Rencontre avec…un Carrotmob !

Par GV Modifié le 11 avril 2014 à 7 h 37

Le succès de Carrotmob tient dans son système gagnant-gagnant. Pour les participants, c’est l’occasion de passer un moment agréable, de rencontrer du monde, tout en faisant une bonne action pour la planète. Pour en savoir plus, nous avons rencontré…un Carrotmob en personne !

Le Carrotmob ? C’est formidable ….mais c’est quoi exactement ?

Un Carrotmob consiste avant tout à créer des groupes de consommateurs, la Carrot Community. En accord avec un commerçant choisi, un jour donné, la Carrot Community se rassemble et va dépenser ses euros chez le commerçant. L'opération lui permet de générer un gros chiffre d'affaires. En contrepartie, lui s'engage à prendre des mesures écologiques et durables avec les bénéfices récoltés durant la/les jour(s) de Carrotmob.

La première campagne se déroula en 2008, à San Francisco, en Californie, organisée par Brent Schulkin, le fondateur du mouvement de Carrotmobber.

Mais c’est en France que le concept s’est développé. En 2010, Florian Guillaume, un étudiant de Rochefort-sur-Mer, découvre Carrotmob dans un article. Il décide d’importer le concept dans l’hexagone et il organise sa première Carrotmob dans un petit bar de Rochefort-sur-Mer, La Vuelta Café.

«On a battu le chiffre d’affaires historique du lieu, avec plus de 2000 euros en ayant ramené plus de 250 consommateurs», raconte-t-il  «En échange, le commerçant s’est engagé à se restructurer de façon écologique. La recette lui a permis de changer son parc de luminaires avec des ampoules basse consommation et d’acheter des frigos peu énergivores.»

Voulez-vous en savoir plus ? Bien, on est allez interviewer pour vous directement un Carrotmob…en personne. Voilà son portait.

Le principal trait de votre caractère ?

La générosité. J’ai choisi le nom de Carrotmob car j’utilise la carotte au lieu du bâton. Plutôt que les traditionnelles attaques ou menaces, je croie que les gens peuvent avoir plus d’influence sur les entreprises en leur donnant une bonne raison de changer : notre argent.

Celui dont vous êtes le moins fier ?

Je suis trop modeste. Trop gentil. Je ne sais pas dire non. Et donc je me retrouve un peu partout dans le monde. Hier j’étais à Perth, avant-hier à Buenos Aires, aujourd’hui je suis à Paris et demain…

Votre devise ?

Donnons du sens à nos dépenses !

Que changeriez-vous si vous le pouviez ?

Je voudrais changer le monde ! En effet, je permets aux gens d’utiliser leurs dépenses quotidiennes afin de participer à la création d’un monde meilleur. Mes amis sont surtout les petits commerçants mais j’ai carromobbé aussi avec des grandes entreprises…

Ce qui vous avez réussi de mieux dans la vie ?

L’an dernier à San Francisco. Je me suis associé avec Slow Food San Francisco et ensemble on a crée un nouveau programme de bourses d'études pour des personnes à risque et des enfants à faible revenu, pour participer à un  camp d'été sur l'alimentation.

Comment être sûr que le commerçant, après la campagne, tiendra ses engagements ?

Mais, vous savez… Les commerces carrotmobbés jouent leur réputation, et d’autant plus que la plupart sont des commerces de proximité. Ce sont ainsi mes amis de la Carrot Community eux-mêmes qui veillent indirectement à la bonne utilisation des fonds….

De toute façon, j’ai crée mon site (lien http://www.carrotmob.fr) pour m’assurer du suivi et vérifier que les commerçants respectent leurs  engagements.

Votre héros ?

Brent (Schulkin, le fondateur du mouvement de Carrotmobber) et Béa (Johnson, la fondatrice du mouvement zéro déchet").

Votre madeleine de Proust ?

L’odeur des… carottes !

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