Le coût fait perdre le goût. L’indice FAO des prix des produits alimentaires

Par GV Modifié le 14 avril 2014 à 8 h 46

Lors de la flambée des prix en 2008, l’Indice FAO a acquis une certaine notoriété comme indicateur des problèmes potentiels de sécurité alimentaire pour les pays en développement vulnérables. Depuis, à l’exception de 2009 et 2010, les prix des produits agricoles sont restés à des niveaux relativement élevés par rapport à ceux antérieurs à 2008. Mais en mars,  l'indice est à son plus haut niveau depuis mai 2013.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a été introduit en 1996 en tant que bien public pour améliorer le suivi de l’évolution des marchés mondiaux des matières premières agricoles. Il  mesure la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier de denrées alimentaires.

La période de référence utilisée actuellement pour le calcul de l’Indice FAO des prix des produits alimentaires est 2002-2004. L’indice est établi à partir de la moyenne des indices de prix de cinq catégories des 23 produits, pondérés en fonction de la part moyenne à l’exportation de chacune des catégories pour la période 2002-2004.

Les prix des produits agricoles en mars 2014

En mars 2104, l'Indice FAO des prix des produits alimentaires s'est établi en moyenne à 212,8 points, soit une hausse de 4,8 points (ou 2,3 pour cent) par rapport à février, et son plus haut niveau depuis mai 2013. La hausse du mois dernier s'explique en grande partie par des conditions météorologiques défavorables pour certaines cultures et les tensions géopolitiques dans la région de la mer Noire. Dans l'ensemble, sauf pour l'indice FAO des produits laitiers, qui a chuté pour la première fois en quatre mois, tous les autres indices de prix des produits de base ont enregistré des gains, le sucre et les céréales affichant la plus forte progression.

Le sucre

Les prix du sucre ont continué de progresser sur fond d'inquiétudes relatives à une baisse des disponibilités exportables depuis le Brésil et la Thaïlande, qui serait due, respectivement, à la sécheresse et à une diminution de la production de canne à sucre. L'impact que pourrait avoir El Niño sur les cultures sucrières plus tard dans l'année a également contribué à la flambée des prix.

Les céréales

Pour ce qui concerne les céréales, la forte augmentation des prix du blé et du maïs est due au rythme soutenu des importations de céréales, aux préoccupations croissantes suscitées par les effets de la sécheresse, qui continue de sévir dans les régions du centre et du sud des États-Unis, sur les cultures de blé d'hiver, et aux conditions météorologiques défavorables dans certaines régions du Brésil. Les tensions géopolitiques dans la région de la mer Noire, en particulier les incertitudes concernant les expéditions de céréales depuis l'Ukraine, ont également dopé les cours.

Détails techniques

L’indice comprend les 23 produits suivants: pour ce qui concerne les céréales, le blé, le maïs et le riz; pour ce qui concerne les produits laitiers le beurre, le lait entier en poudre, le lait écrémé en poudre et le fromage; pour ce qui concerne les viandes, la volaille, le porc, les bovins et les ovins; le sucre ; pour ce qui concerne les huiles, l’indice comprend une seule cotation de prix pour chacune des huiles suivantes huile de soja, de tournesol, de colza, d’arachide, de graines de coton, de coprah, de palmiste, de palme, de lin et de ricin.

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