Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les expulsions forcées liées à la mine d’or de Porgera

Par GV Modifié le 16 juin 2014 à 8 h 31

Des policiers sont soupçonnés d’avoir embrasé plus de 200 logements près d’une mine d’or en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a déclaré Amnesty International. Cette mine est détenue à majorité et exploitée par le géant canadien Barrick Gold Corporation.

La mine de Porgera © Brent Stirton/Getty Images pour Human Rights Watch

Des policiers ont mis feu à des centaines de logement

L’incendie a commencé lors d’un raid mené tôt le matin du 6 juin dans le village de Wingima, près de la mine d’or de Porgera (centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée), selon des responsables communautaires. « Ces agissements illégaux et dangereux ont mis des vies en péril et privé des dizaines de familles de domicile », a déclaré Kate Schuetze, spécialiste de la région du Pacifique à Amnesty International.

« Détruire de cette manière le logement et les moyens de subsistance de personnes porte atteinte au dispositions du droit international contre les expulsions forcées. Les responsables présumés doivent être poursuivis. Toute réaction à l’extraction minière illégale et aux autres activités illicites doit être proportionnelle et conforme aux normes internationales. Mettre le feu à un village est une réaction totalement excessive. »

Amnesty International demande en outre aux autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée de fournir de toute urgence une assistance aux personnes dont le logement a été détruit et de leur permettre de bénéficier de recours utiles. En 2010, Amnesty International a publié un rapport intitulé Des droits sapés à la base, qui dénonçait les expulsions forcées et les violences policières liées aux activités minières dans cette zone.

La mine de Porgera

La mine de Porgera a produit des milliards de dollars d'or au cours de ses vingt années d'activité, et est gérée par Barrick Gold, une entreprise canadienne qui est le premier producteur mondial d'or et à laquelle elle appartient à 95 pour cent.

La Papouasie Nouvelle-Guinée possède des ressources naturelles en abondance, mais les problèmes de gouvernance et la corruption empêchent les citoyens ordinaires de bénéficier de ces richesses. Le gouvernement s'est montré incapable d'offrir la moindre perspective économique et d'assurer les services gouvernementaux de base à Porgera, et la région est embourbée dans la pauvreté et la violence.

La mine d'or tentaculaire de Porgera, en Papouasie Nouvelle-Guinée, a produit plus de 16 millions d'onces d'or depuis son ouverture en 1990 - équivalant à plus de 20 milliards de dollars américains au cours actuel. En 2010, les activités mondiales de Barrick étaient en voie de produire plus de 7,5 millions d'onces d'or, soit une valeur de plus de 9,7 milliards de dollars au cours actuel.

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