L’Europe établit un plan pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages

Par GV Publié le 11 mars 2016 à 15 h 31

Le 26 février, la Commission européenne a dévoilé un plan d'action pour lutter de manière plus efficace contre le trafic d'espèces sauvages. L'enjeu est important pour l'Union européenne, puisqu'elle est un lieu de passage pour les animaux et produits illicites. Entre les années 2011 et 2014, les saisies effectuées sont considérables. En effet, plus de 500 espèces d'oeufs et d'oiseaux, 6000 reptiles vivants et plus 9 600 produits dérivés ont été interceptés, également 78 000 plantes vivantes, des produits médicinaux, des coraux, des invertébrés. Le trafic représente un enjeu pour les trafiquants qui se situe entre 8 et 20 millions d'euros.

Karmenu Vella, le commissaire européen à l'Environnement, aux Affaires maritimes et à la Pêche a annoncé que ce plan d'action est un moyen de montrer son engagement pour mettre fin à ces activités illégales, en alliant la force politique et celle de l'action sur le terrain. Ce plan est composé de 32 actions qui doivent être mises en œuvre d'ici à 2020, et s'appuie sur trois points essentiels.

Les trois points essentiels

Il faut tout d'abord prévenir le trafic, puis réduire l'offre et la demande en produits illégaux. Pour ce qui est de la prévention, il s'agit de développer des campagnes de sensibilisation aux populations et aux entreprises pour qu'elles évitent d'encourager ces pratiques.

Ensuite, l'objectif est d'intensifier l'application des règlementations déjà existantes contre le crime organisé, en renforçant la coopération entre les agences répressives, en utilisant le soutien d'Europol et d'Eurojust. La Commission aspire à ce que les Etats-membres revoient leur législation pour que le trafic d'espèces sauvages soit bien défini comme un crime, et non un délit, selon les dispositions de la directive relative à la protection de l'environnement par le droit pénal.

Enfin, il faut intensifier la coopération entre les pays d'origine, de destination et de transit par une aide financière. Les ressources octroyées permettront de lutter contre le trafic dans les pays d'origine et de participer à la création de capacités permettant l'application de la loi, ainsi que d'attribuer des sources de revenus à long terme aux communautés rurales qui vivent dans les zones où abonde la faune sauvage.

Le calendrier

Pour chacune des actions existent un calendrier ainsi qu'une entité responsable des résultats attendus. La Commission devra suivre la mise en œuvre du plan d'action et en dévoilera le bilan au bout de cinq ans. Ce plan d'action stratégique sera déposé aux ministres européens compétents et fera l'objet de conclusions au Conseil Environnement de L'Union européenne du 20 juin.

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