Après le climat, la « planète durable » se tourne vers l’énergie

Par GV Modifié le 27 avril 2016 à 14 h 24

 Réunies à New-York vendredi 22 avril dernier, les délégations de 175 pays ont signé l'accord négocié lors de la COP21 destiné à ralentir le réchauffement de la planète. Une étape historique mais que chaque pays devra concrétiser à l'échelle nationale via la ratification du traité et un développement accru et rapide des énergies vertes. Ces énergies renouvelables, aujourd'hui nécessaires à la lutte contre le changement climatique, seront d’ailleurs au programme de la prochaine Exposition universelle organisée à Astana, au Kazakhstan, à l'été 2017. 

L'accord de Paris, conclu en décembre dernier et signé la semaine dernière à New-York, engage comme prévu ses signataires à limiter la hausse des températures bien en deçà de 2°C. Cet objectif très ambitieux demandera toutefois une volonté soutenue et des centaines de milliards de dollars pour assurer la transition vers des énergies propres, condition indispensable à la réduction à long terme des émissions de gaz à effet de serre.

Changement climatique et énergies du futur

Il paraît en effet aujourd'hui nécessaire de concentrer notre attention sur la mise en place de politiques énergétiques volontaristes en termes de développement durable et d'assurer une transition énergétique mondiale à la fois responsable et harmonieuse. C'est l'objectif de la prochaine exposition universelle, prévue à Astana, capitale du Kazakhstan, en 2017, dont le thème central est consacré cette fois aux énergies du futur. L'idée des organisateurs, saluée par le Bureau International des Expositions, est d'attirer l'attention de la société sur les solutions et les méthodes qui permettent d'assurer aujourd'hui une gestion durable de l'énergie.

Il sera donc question à cette occasion de présenter les différents moyens à notre disposition pour lutter contre le changement climatique et la réduction des émissions carbone, promouvoir l'utilisation des sources d'énergie alternatives (renouvelables en particulier) et garantir leur accès au plus grand nombre, et pour assurer la sécurité de l'approvisionnement énergétique mondial. En préalable à cette exposition, plusieurs Forums internationaux des énergies futures ont été organisés ces derniers mois sur les thèmes du changement climatique et des énergies de demain, afin d'accélérer l'innovation dans les technologies de production renouvelable.

Au Kazakhstan, un engagement cohérent en faveur des énergies vertes

De son côté, le gouvernement kazakh entend, via l'organisation de cet événement international, contribuer à asseoir le rôle de leader du Kazakhstan en Asie Centrale en matière de politique énergétique responsable et durable. Producteur d'énergie de premier plan et détenteur de réserves de pétrole, de gaz et d'uranium parmi les plus abondantes du monde, le Kazakhstan s'est lancé ces dernières années dans une transition radicale vers une économie respectueuse de l'environnement. Il s'est fixé de nombreuses missions de développement durable et espère atteindre l'objectif ambitieux de 50 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique national d'ici à 2050.

Le gouvernement multiplie pour cela les projets renouvelables – plus de 120 MW de puissance supplémentaires ont été installés pour la seule année 2015 –, et proposera dès l'année prochaine une plateforme de présentation et d'expérimentation de technologies innovantes, pouvant apporter des solutions aux enjeux énergétiques actuels. Comme le souligne le vice-président du conseil d'administration de Astana Expo 2017, Yerbol Shormanov, "le problème du changement climatique peut être résolu par l'utilisation du vent, du soleil et de l'eau. L'humanité doit repenser et reconstruire sa relation avec l'énergie, développer un nouveau modèle optimal pour l'avenir énergétique de la planète, lutter contre le réchauffement climatique et préserver la biodiversité".

Pour rappel, l'Expo 2017, comme chaque exposition universelle, est bien plus qu'une simple exposition. C'est un événement d'envergure internationale auquel plus d'une centaine d’Etats participeront. Sur le devant de la scène pour cette nouvelle édition, le Kazakhstan organisera du 10 juin au 10 septembre 2017 des débats et des plateformes d'échange destinés à susciter les investissements étrangers, les échanges commerciaux et le tourisme. La prochaine Assemblée Générale du Bureau International des Expositions se tiendra à Paris le 28 avril en présence de la délégation du Kazakhstan et proposera un point intermédiaire sur l'organisation effective de l'exposition, en termes d'infrastructures comme de participation.

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