Un été catastrophique pour les éléphants du Botswana

Par La Redaction Modifié le 20 septembre 2018 à 22 h 29

Depuis le début du mois de juillet, environ 90 carcasses de pachydermes, sans leurs défenses, ont été retrouvées.

90 c'est le nombre de carcasses d’éléphants morts, les défenses arrachées, retrouvées ces dernières semaines au Botswana, dont le gouvernement a récemment pris la décision de désarmer les unités chargées de lutter contre les trafiquants d’ivoire. Ce décompte catastrophique a été réalisé par l’ONG Eléphants sans frontières dans le cadre d’un recensement aérien de la population de pachydermes du pays mis en place avec le ministère botswanais de la Faune et des Parcs nationaux.

Mike Chase, responsable de l'ONG, a détaillé à l'AFP qu'ils ont commencé leur recensement le 10 juillet et ils ont déjà comptabilisé, 90 carcasses d’éléphants et chaque jour, ils s'en accumulent un peu plus. Il ajoute que la plupart ont été tués par des balles de gros calibre, le défenseur de la faune définit cela comme le plus grave épisode de braconnage en Afrique qu'il n'ait jamais connu.

Le Botswana, protecteur des éléphants

Le pays se trouve entre la Zambie et l’Afrique du Sud, le Botswana abrite la plus grande population africaine d’éléphants en liberté qui représente environ 135.000 animaux en 2015. Le pays est considéré comme un paradis pour amateurs de safaris haut de gamme, le Botswana est aussi l’un des pays les plus sévères dans le domaine de la protection de la faune et de l’environnement. Jusqu’au mois de mai, ses « rangers » étaient armés et autorisés à tirer sur les braconniers. Cependant en mai dernier, le gouvernement du nouveau président Mokgweetsi Masisi, en place depuis le mois précédent, a mis en place le désarmement de ces unités.

Mike Chase explique que les responsables de cette vague de braconnage viennent de pays voisins comme l’Angola et la Zambie. Dans ces pays ils ont tué tant d’éléphants qu’ils ont presque disparu. En conséquence, les contrebandiers viennent maintenant au Botswana. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) estime que le trafic de l’ivoire qui rapporte beaucoup d'argent a fait dégringoler le nombre des éléphants de 415.000 à 111.000 au cours de la dernière décennie en Afrique. Ses études prouvent qu’environ 30.000 pachydermes sont tués chaque année à cause du braconnage.

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