succès et défis du commerce équitable

Le concept et les principes du commerce équitable sont bien connus en Europe. En Asie du sud-est, où ces pratiques ont depuis longtemps apporté de l’aide aux producteurs, les consommateurs ne sont cependant pas encore matures pour faire le choix responsable. Quelques témoignages de producteurs Thaïs permettent…

Par GVadmin Publié le 17 août 2010 à 9 h 06

Le concept et les principes du commerce équitable sont bien connus en Europe. En Asie du sud-est, où ces pratiques ont depuis longtemps apporté de l’aide aux producteurs, les consommateurs ne sont cependant pas encore matures pour faire le choix responsable. Quelques témoignages de producteurs Thaïs permettent de comprendre la situation.

© Sura Nualpradid

Le commerce équitable a complètement changé la vie de certains. Dans le village de Doi Chaang, Wicha Promgyong a établi une coopérative de café un peu spéciale.

Avant, les gens ici n’avaient rien à manger. Ils vendaient leurs produits aux négociants internationaux à des prix cassés.

M. Wicha a donc aidé les producteurs à obtenir le label Fairtrade. Puis il a trouvé les marchés et mis en place un négoce équitable.

Notre société achète le café au double du prix déterminé par Fairtrade. Le bénéfice va à des ouvrages de développement des communautés locales.

Mais paradoxalement, les produits qui sont très bien reçus sur les marchés européens, ne se vendent pas en Thaïlande.

Seulement quelques pourcents de notre production est vendue localement. On n’a pas vraiment essayé de pénétrer le marché, car on ne sait pas si les consommateurs Thaïs sont intéressés par ce type de produits.

Même situation pour Witoon Panyakul, de la coopérative Green Net. Il a reçu le label Fairtrade pour ses productions de riz et noix de coco. Le commerce avec l’Europe est florissant, au contraire du business local.

On essaye d’abord de communiquer sur l’aspect qualité et santé de nos produits. Mais au final, il faudra que les consommateurs comprennent qu’ils doivent mettre la main au porte-monnaie afin de réduire les inégalités qui touchent notre pays. Les prix des marchés sont trop bas, les agriculteurs de plus en plus pauvres. Ils n’ont aucun pouvoir de négociation avec les gros commerçants.

La généralisation de la consommation de produits du commerce équitable constituerait pourtant une aide conséquente aux producteurs Thaïs et d’autres pays d’Asie du sud-est. Une étude récente réalisée par l’Université de la Tuscia confirme en chiffres les apports du commerce équitable. Trois chercheurs italiens ont interviewé 360 agriculteurs Thaïs. Les revenus moyens annuels des agriculteurs ayant le label du commerce équitable s’élevaient à 60 942 baths (environ 1 430 euros). Ceux des agriculteurs sans label étaient de 41 646 baths (environ 977 euros).

Selon M. Witoon de Green Net, un premier pas facile peut être fait pour vulgariser la consommation responsable en Thaïlande. Il s’agirait de réguler le nombre de labels sur les produits organiques, bio, commerce équitable...

Il faudrait un organisme administratif pour certifier les produits organiques et rendre la vie plus facile aux consommateurs Thaïs.

Souhaitons que son appel soit entendu, pour le bien des petits producteurs du Siam !

Bangkok Post

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