Des pratiques d'élevage laxistes sur les importations de viande

Un article de Juliet Jowit, dans The Guardian, révèle qu’un quart des produits à base de porc et de volaille viendrait de pays aux normes d’élevage moins rigoureuses que les normes britanniques. Les agriculteurs et les consommateurs exigent donc la mise en place de …

Par GVadmin Publié le 5 mars 2010 à 13 h 55
Un article de Juliet Jowit, dans The Guardian, révèle qu’un quart des produits à base de porc et de volaille viendrait de pays aux normes d’élevage moins rigoureuses que les normes britanniques. Les agriculteurs et les consommateurs exigent donc la mise en place de restrictions plus importantes sur l’importation.

Au moins un quart de la viande vendue au Royaume-Uni viendrait de fermes qui ne sont pas obligées de respecter les normes britanniques en matière d’élevage, s’insurge la journaliste.

Elle poursuit en donnant quelques exemples ... trop forte densité de volailles dans les basses-cours, enclos en forme de cages pour les truies et castration physique sans anesthésie des sangliers...

Si agriculteurs et consommateurs se plaignent, c’est parce que le Royaume-Uni a mis en place des normes plus strictes en matière d’élevage que le reste du monde, et aussi que l’Union européenne. En revanche, il n’existe aucune restriction concernant l’importation de viande provenant de pays plus laxistes, et où les coûts sont souvent moins élevés. Les associations de consommateurs et les groupements d’agriculteurs britanniques ne cessent de demander un meilleur étiquetage des produits et la standardisation des normes, au moins dans l’ensemble de l’UE.

Interrogé par The Guardian, Kevin Pearce, responsable de l’alimentation et de l’agriculture à l’Union britannique des agriculteurs (National Farmers Union, NFU), affirme que les chaînes de magasins demandent à certains agriculteurs étrangers de respecter des normes plus élevées que leurs minima nationaux. Toutefois, il s’inquiète particulièrement de la qualité des importations utilisées dans les restaurants, les pubs, les cantines et autres services de restauration, qui représentent la moitié de l’argent dépensé dans le domaine alimentaire au Royaume-Uni.

Réalisée par The Guardian une étude dévoile l'ampleur du problème et publie les chiffres des échanges commerciaux les plus récents pour l’année 2007. Cette enquête révèle que :

• Plus de la moitié du bacon vendu au Royaume-Uni vient des Pays-Bas, du Danemark, d’Allemagne et d’Italie où les agriculteurs peuvent élever les porcs dans des enclos plus petits et pendant plus longtemps.

• 43 % des autres produits à base de porc proviennent du Danemark, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique et du Luxembourg, où ces mauvaises conditions sont également autorisées.

• Un quart de la volaille vendue au Royaume-Uni vient de sept pays européens et du Brésil, qui autorisent des densités de poulets plus élevées et qui n’obligent pas les agriculteurs à utiliser une litière sèche plus confortable.

• 3 % du bœuf est importé du Brésil, où certaines pratiques médicales sont réalisées sans anesthésie, notamment le marquage à chaud, la castration et l’écornage des bovins.

Le Royaume-Uni s’inquiète également à propos des importations d’agneau et de mouton venant d’Australie, où le mulesing (technique chirurgicale d'ablation d'une partie de la peau péri-anale des moutons pour éviter la prolifération des parasites) est pratique courante.

La Soil Association, association britannique de promotion et de certification de l’agriculture biologique, a également mis en avant le fait que la viande de porc et de volaille certifiée « Bio » importée provient souvent de pays aux normes biologiques moins strictes que celles mises en place au Royaume-Uni. La NFU a déclaré vouloir un meilleur étiquetage et plus de transparence sur les normes de la viande importée et vendue au Royaume-Uni, ainsi que des règles commerciales plus justes pour créer un terrain de jeu égal entre les agriculteurs britanniques et les agriculteurs étrangers.

L’article conclut en énumérant les viandes les plus concernées au Royaume-Uni, en l’occurrence la volaille, le porc, le bœuf et les viandes biologiques.

Source : guardian.co.uk

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