La confection en quête d’éthique

Face à l’évolution de la demande, développement durable et responsabilité des entreprises sont désormais des paramètres incontournables. Les stylistes argentins doivent intégrer à leurs créations.

Par GVadmin Modifié le 26 avril 2012 à 11 h 44

Face à l’évolution de la demande, commerce équitable, développement durable et responsabilité des entreprises font désormais partie des paramètres incontournables que les stylistes argentins doivent intégrer à leurs créations.

Dorénavant, les consommateurs argentins veulent savoir d’où viennent les produits qu’ils achètent, qui les a fabriqués et dans quelles conditions. Le monde de la mode n’échappe à cette recherche de qualité sociale et environnementale. La fabrication artisanale et les matériaux naturels se trouvent valorisés par ce nouveau type de demande.

De nouvelles exigences de consommation.

Le coton bio et les fibres synthétiques recyclées commencent ainsi à être intégrés dans les nouvelles collections, mais l’aspect écologique n’est pas le seul considéré. Une transparence accrue à tous les niveaux de la chaîne de production tente de faire oublier les heures sombres du secteur, les ateliers clandestins et l’exploitation des travailleurs. Bien que récente en Argentine, cette tendance se développe rapidement chez les jeunes entrepreneurs.

Pour Susana Saulquin, sociologue, le 21ème siècle sera celui de la consommation responsable, et l’époque où l’on produisait pour jeter immédiatement est révolue.

L’ONG Otro Mercado Al Sur (l’Autre Marché Du Sud) applique depuis longtemps les préceptes du commerce équitable et du respect de la planète. Elle travaille avec les producteurs de coton des provinces du Chaco et de Corrientes, au nord de l’Argentine, et garantit une production de coton bio dont tout le processus de transformation a lieu sur place, dans des coopératives ou des entreprises locales. La marque Levi’s a déjà lancé deux lignes de t-shirts en partenariat avec cette organisation.

Le secteur textile encourage désormais l’utilisation de ressources renouvelables et biodégradables, telles que le coton bio, le lin, la laine et les teintures naturelles. De nouvelles fibres artificielles non polluantes issues des nouvelles technologies font également leur apparition.

Le "prêt à couture", nouvelle mode

À trop vouloir nous pousser à la consommation, il semblerait que la mode ait provoqué l’effet inverse : la qualité de la confection redevient essentielle pour le consommateur, et signe la fin de l’éphémère. Ce sont désormais les produits uniques, personnalisés et durables qui sont recherchés.

Selon Susana Saulquin, le nouveau luxe consiste non seulement à profiter d’un produit de grande qualité, mais il doit également répondre aux critères du commerce équitable et son mode de production doit respecter l’environnement.

La haute couture semble d’ailleurs perdre du terrain face à une nouvelle tendance : le "prêt à couture", mélange de haute couture et de prêt à porter, qui offre des vêtements de haute qualité à des prix plus accessibles.

À Buenos Aires, le Centre Métropolitain de Design offre des formations aux PME pour les initier au "stylisme durable" et au commerce équitable afin qu’elles prennent en compte dès leur création ces nouveaux concepts, auxquels les argentins commencent à s’intéresser.

La mode est passée de mode, place à la consommation éthique !

www.lanacion.com.ar

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