la traque la pollution lumineuse

Un système de suivi a été mis en place dans le parc national de Doñana afin de mesurer l’évolution de ce phénomène, responsable selon plusieurs études de perturbations importantes chez certaines populations animales.

Par GVadmin Publié le 8 avril 2010 à 9 h 17

Un système de suivi a été mis en place dans le parc national de Doñana afin de mesurer l’évolution de ce phénomène, responsable selon plusieurs études de perturbations importantes chez certaines populations animales.

A l'étude de la lumière

Précurseur en Europe, ce dispositif a été conçu par Jesús Aceituno, astronome à l’Observatoire Astronomique de Calar Alto (Almería) et président de l’entreprise technologique ITEC Astronómica. Il comporte une lentille fisheye (lentille dont l’angle de champ très important peut atteindre 180°) ainsi que divers filtres et composants électroniques ultra-sensibles, capables d’évaluer l’incidence de la lumière sur la voûte céleste.

Baptisé Astmond, ce système breveté par son inventeur s’appuie sur un logiciel complexe afin de mesurer les différents types de pollution lumineuse. L’extension de son utilisation à d’autres sites à travers le pays permettra le suivi de la qualité de la vision nocturne.

Juan José Negro, chercheur à la station biologique de Doñana, souligne que la pollution lumineuse ne préoccupe pas seulement les astronomes, qui ont vu se dégrader les conditions d’observation du ciel nocturne au fil des ans, mais également les biologistes, qui constatent des modifications du comportement des espèces animales et végétales.

La lumière, cette pollution inconnue

Des études établissent que les lumières nocturnes désorientent les espèces migratrices, conduisant parfois à la mort d’oiseaux marins, de tortues et de cétacés.

Après s’être attachée à la protection des espaces naturels, des espèces et de l’atmosphère, la conservation de la biodiversité devra désormais s’intéresser à la préservation du ciel nocturne.

Dans la réserve naturelle de Doñana, les nuisances lumineuses proviennent d’une part de zones habitées accolées au parc, et d’autre part des halos lumineux de grandes villes distantes comme Séville ou Huelva.

Pour l’astronome Jesús Aceituno, la pollution lumineuse ne se contente pas de menacer les activités d'observation céleste, elle altère les rythmes biologiques des êtres vivants et représente également un gaspillage énergétique ; on peut en effet la considérer comme la partie perdue, et donc inutile, de l'éclairage public.

Ce débat revêt aussi un caractère culturel : va-t-on un jour oublier le spectacle de la Voie Lactée, devenue invisible pour la presque totalité des populations urbaines ?

20minutos.es

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