Le trafic aérien finlandais a du souci à se faire

Alors que les compagnies aériennes croyaient tout juste s’être sorties de la crise, le nuage de cendres qui a paralysé les aéroports la semaine passée les replonge dans le marasme. Mais à en croire les experts, le volcan n’a pas fini de leur en faire voir de toutes les couleurs.

Par GVadmin Modifié le 26 avril 2012 à 12 h 19

Alors que les compagnies aériennes croyaient tout juste s’être sorties de la crise, le nuage de cendres qui a paralysé les aéroports la semaine passée les replonge dans le marasme. Mais à en croire les experts, le volcan n’a pas fini de leur en faire voir de toutes les couleurs.

La compagnie Finnair est frappée par l'annulation des vols des vols. Photo Marcin Jagodziński, Wiki Media Commons

Gagnants et perdants de l'éruption

Un volcan se déchaîne et ce sont des dizaines de milliers de voyageurs qui se retrouvent dans l’impossibilité de voyager et hantent les aéroports européens dans l’attente que le nuage de cendres se dissipe. Gagnants de la situation, les hôtels, pris d’assaut, ainsi que les chemins de fer et les compagnies maritimes, qui ont largement profité de l’interdiction des vols.

En revanche, frappées par plus d’une semaine de paralysie, les compagnies aériennes européennes font face à des pertes colossales. Par exemple, Finnair a dû annuler plus de 200 vols par jour. Sans doute les transporteurs aériens s’étaient-ils réjouis trop tôt, à l’annonce de chiffres moins catastrophiques qu’ils ne l’avaient craint : on prévoyait 5,6 milliards de pertes en décembre dues à la crise économique. En mars le chiffre se trouvait réduit de moitié.

Eruption et spéculations

Mais si l’on en croit les experts, les compagnies aériennes n’ont pas fini de manger leur pain noir : d’après Bill McGuire, éminent volcanologue britannique, les cendres volcaniques pourraient continuer à mettre leur grain de sable dans le trafic aérien au cours des six prochains mois. De plus, face à l’imprévisibilité des volcans, comment savoir vraiment ce qui va se passer ?

On en est réduit aux spéculations. Et lorsque l’on se rappelle qu’en 1820, l’éruption volcanique au glacier d’Eyjafjalla avait duré deux ans, on est en droit de s’attendre au pire. Selon un expert islandais, l’éruption cette fois-ci pourrait se prolonger pendant un an. Pire encore, certains chercheurs n’écartent pas la possibilité que le volcan Katla, sous le glacier Myrdals, entre aussi en activité.

Des conséquences incertaines

Et quelle sera l’ampleur des répercussions de l’éruption à l’échelle de la planète ? Certains scientifiques, considérant des éruptions du passé,  avancent l’hypothèse de modifications climatiques.

Le nuage de cendre a certainement obscurci les certitudes scientifiques. Seule conséquence hautement prévisible, des retombées acides pourraient être constatées, mais sans impact pour l’environnement. Et pas non plus de problème pour la qualité de l’air.

Étrange tout de même que dans l’année même de Copenhague, une éruption vienne rappeler au monde entier la souveraineté de la nature et clouer au sol les avions, responsables des dérèglements climatiques, mais aussi les experts de tous poils, réduits à l’impuissance...

ts.fi

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