En suivant l'empreinte carbone des immigrants…

L’Australie est une nation d’immigrants mais jusqu’à quand pourra-t-elle faire face à leur impact sur l’environnement ? On ne peut pas s’intéresser à la question du réchauffement climatique dans le Pacifique sans voir les enjeux auxquels le pays, voire la planète, doit se préparer à faire face.

Par GVadmin Publié le 5 mai 2010 à 15 h 20

L’Australie est une nation d’immigrants mais jusqu’à quand pourra-t-elle faire face à leur impact sur l’environnement ? On ne peut pas s’intéresser à la question du réchauffement climatique dans le Pacifique sans voir les enjeux auxquels le pays, voire la planète, doit se préparer à faire face.

jeunes en migration

Si la variété de raisons pour lesquelles les immigrants choisissent l’Australie est sans limite, les ressources du pays, elles, ne le sont pas. Les conséquences de l’arrivée des nouvelles populations en Australie sont plus complexes qu’il n’y paraît. Avec la barre des 22 millions d’habitants tout juste franchie, il est temps de penser à en gérer et contrôler les impacts sur l’environnement.

Certains chercheurs, dont Charles Berger, directeur stratégique pour la Fondation de Conservation Australienne, sont même d’avis que cette immigration, doit être considéré comme « un facteur menaçant » pour l’environnement.

Le paradoxe est le suivant : la majeure partie de l’immigration est issue de pays dont l’empreinte carbone est bien inférieure à celle de l’Australie. Mais, en raison de leur intégration et leur adaptation très rapides au mode de vie australien, les migrants augmentent leur empreinte carbone.

L'Australie n’en devient pas pour autant une meilleure alliée du combat contre les gaz à effets de serre.

Les prévisions des Nations Unies laissent à penser que la population mondiale va davantage augmenter dans les parties du monde où l’empreinte carbone est plus faible qu’en Australie, mais en choisissant d’y migrer, ils rejoindront l’un des pays à l’empreinte la plus élevée.

Tout se complique encore quand on comprend que le réchauffement n’est pas seulement la conséquence des migrations, il en est aussi la cause : les habitants des îles de basse altitude dans le Pacifique, comme les Tuvalu ou la Papouasie Nouvelle-Guinée seront bientôt des réfugiés climatiques, sans compter des pays surpeuplés comme l’Inde. Deux films, Climate Refugees et Sun Come Up, soulignent cette problématique.

A cette immigration s’ajoute la population recherchant un emploi ou se rapprochant de sa famille, venant de Chine, des États-Unis ou de Nouvelle-Zélande. Dans le cas de la Chine, chaque individu posant le pied en Australie triple sa propre empreinte carbone, et tous ces facteurs réunis promettent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 83%.

La solution ? Au-delà des simples chiffres de l’immigration, c’est un équilibre entre la nature et les hommes qu’il faut chercher.

Dans cet esprit, les recherches actuelles se dirigent vers une empreinte mondiale de l’humain plutôt qu’une empreinte nationale, de moins en moins adéquate, puisque les ressources environnementales de la Terre sont maintenant interconnectées, qu’on vive à Bombay ou à Sydney.

abc.net.au

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