les autorités nucléaires jouent la transparence sur les déchets

Face aux inquiétudes que soulève l’exploitation de la centrale nucléaire d’Olkiluoto, l’entreprise Posiva, qui prépare un site ultime d’enfouissement des déchets pour le compte de la société d’énergie Fenovoïma, répond aux questions du public. Extraits.

Par GVadmin Publié le 11 juin 2010 à 9 h 45

Face aux inquiétudes que soulève l’exploitation de la centrale nucléaire d’Olkiluoto, l’entreprise Posiva, qui prépare un site ultime d’enfouissement des déchets pour le compte de la société d’énergie Fenovoïma, répond aux questions du public. Extraits.

les déchets nucléaires sont enfermés dans des futs étanches au gaz
© Alexey Pinchuk

Dans quelles conditions les radiations sont-elles mortelles ?

Une dose de 6000-8000 milli-sieverts est certainement mortelle, dans le cadre d’une exposition pendant peu de temps d’une partie du corps. Et une exposition du corps entier à 100 mSv peut entraîner une maladie liée à la radioactivité.

Quelle sera la dangerosité d’un fût de combustible usagé une fois qu’il sera enfoui dans le site d’Olkiluoto ?

Les fûts sont étanches pour les gaz, ils ne peuvent produire que des radiations externes. Avant de les enfouir définitivement, il est envisagé de refroidir au préalable le combustible usagé pendant 40 ans. Ensuite, le niveau de radioactivité à la surface du fût est de l’ordre de 200-235 mSV par heure. Les fûts se manipulent à distance et derrière un bouclier protecteur. Les personnes extérieures ne sont de toute façon pas autorisées à pénétrer dans l’enceinte du site.

Pourra-t-on détecter des radiations au sol ?

Les fûts seront placés sous la roche, à 400 mètres de profondeur, espacés de 8-10 m. La couche de roche sur les fûts et autour empêchera la remontée des radiations.

Dans quelle mesure les radiations émanant des fûts décroissent-elles au fil des ans ?

D’après les calculs, le niveau de radioactivité en surface devrait tomber à 50 mSv/h en 10 ans et à 0,003 mSv/h dans 600 ans. Soit une valeur bien inférieure au niveau de radiation naturelle (radon) que l’on connaît en Finlande, qui est de l’ordre de 1 mSv/h.

À supposer que dans 1000 ans on puisse pénétrer dans le tunnel qui mène au site ultime d’enfouissement, quel niveau de dose recevrait-on ?

Si les blocs de bentonite argileuse placés sur le dessus des fûts n’ont pas été dérangés, l’exposition serait quasi nulle – encore une fois, guère plus de 0,003 mSv/h.

Combien de temps faudra-t-il pour que les déchets soient inoffensifs ?

Il faudra 250 000 ans pour que la radioactivité du combustible usagé retombe au niveau d’une mine de minerai d’uranium de taille moyenne .

Avez-vous imaginé des scénarios catastrophes qui pourrait affecter le site d’enfouissement ultime d’Olkiluoto ?

On a envisagé la chute de fûts depuis un monte-charge ; ou encore le forage inopiné d’une carotte géologique ; ou bien des tremblements de terre qui pourraient rompre les fûts. Mais les tremblements de terre se produisent le long de lignes de faille et le stockage n’est pas situé dans de telles zones. En outre les fûts sont conçus de façon à supporter un mouvement de 10 cm.

Vaut-il mieux disposer d’un site unique d’enfouissement pour toutes les centrales ?

Du point de vue de la sécurité, la  question est sans importance. Le site d’Olkiluoto recevra aussi les déchets de la centrale de Loviisa. Mais il faut rappeler que les importations de déchets venant d’autres pays restent interdites et, même s’il existe une coopération internationale sur la gestion des déchets radioactifs,  il n’y aura donc pas de 'marché' de cette activité.

hs.fi

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