Sa position sur la chasse à la baleine

Du 21 au 25 juin se tient à Agadir la 62ème réunion annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI). Le Japon, principal pays qui continue à pratiquer la chasse à la baleine, menace de quitter la Commission si sa proposition n’est pas adoptée. L’ancien négociateur du pays auprès de la CBI, explique …

Par GVadmin Modifié le 26 avril 2012 à 15 h 58

Du 21 au 25 juin se tient à Agadir la 62ème réunion annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI). Le Japon, principal pays qui continue à pratiquer la chasse à la baleine, menace de quitter la Commission si sa proposition n’est pas adoptée. L’ancien négociateur du pays auprès de la CBI, explique dans une interview au quotidien Asahi, la position de son pays.

baleine majestueuse au large de l'australie
© Phillip Hobbs-Andresen

Aujourd’hui, la chasse commerciale est interdite. Le Japon continue à réaliser des expéditions 'scientifiques'. Mais ce n’est un secret pour personne que la chair des baleines pêchées lors de ces expéditions est vendue sur l’archipel.

Lors de la réunion d’Agadir, le Japon souhaite obtenir la fin du moratoire et ainsi pouvoir pêcher en toute légalité. En signe de bonne volonté, il accepterait de réduire le quota de 935 à 440 cétacés par an (The Japan Times). Si cette proposition n’est pas adoptée, les japonais menacent tout simplement de quitter la CBI (JapanToday.com).

Quelle est la vision des Japonais sur cette question ? Selon le professeur Morikawa, auteur d’un ouvrage sur le sujet, ce problème ne les intéresse pas. Il ajoute que les actions des activistes australiens qui veulent empêcher par la force les expéditions annuelles dans l’océan austral seraient contre-productives. Elles donneraient le sentiment aux Japonais d’un affront aux traditions de leur pays (The Japan Times).

Les déclarations de Masayuki Komatsu, ancien négociateur du Japon auprès de la CBI, montrent la complexité du problème. Il clame que la population de baleines ne justifie pas l’interdiction de sa chasse. D’autre part, grandes consommatrices de poissons, les baleines seraient une menace pour des espèces sur-pêchées et en voie de disparition. Reconnaissant que les Japonais ne sont pas friands de viande de baleine, Komatsu y voit un problème de prix. Si l’Occident permettait au Japon de chasser les quantités qu’il souhaite, les prix baisseraient et la demande augmenterait. Ainsi, la baleine pourrait remplacer la viande dans l’alimentation des japonais. Or la viande demande de grandes quantités de céréales pour nourrir le cheptel, céréales qui sont cultivées à grands renforts d’engrais nocifs pour la planète. Figure de rhétorique ou réelle préoccupation pour l’environnement ? Espérons que les représentants d’Agadir se baseront, comme le réclame Komatsu, sur la réalité objective scientifiquement prouvée !

Asahi Shimbun
Diffusion : 11 720 00

The Japan Times
Diffusion : 56 400

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