appel aux ressortissants d’outre mer pour le développement économique et social

Avec un taux de croissance de 5,5% et malgré des atouts certains, le Bangladesh peine à sortir sa population de la pauvreté. Dans la tribune quotidienne The New Nation, un intellectuel expatrié appelle les FOBANA, association des expatriés en Amérique du nord, à contribuer au déblocage de l’économie via …

Par GVadmin Publié le 21 juillet 2010 à 9 h 47

Avec un taux de croissance de 5,5% et malgré des atouts certains, le Bangladesh peine à sortir sa population de la pauvreté. Dans la tribune quotidienne The New Nation, un intellectuel expatrié appelle les FOBANA, association des expatriés en Amérique du nord, à contribuer au déblocage de l’économie via l’éducation, l’électricité et la démocratie (EED).

La contribution des Bangladeshis d’outre mer très importante pour l’économie du pays, est supérieure à celle des Pakistanais et suit de près celle de la diaspora indienne. Et malgré un marché intérieur homogène de 150 millions de personnes parlant la même langue (contrairement à l’Inde aux multiples dialectes), la croissance du Bangladesh plafonne à 5,5%. Le ministre des finances M. Muhit a récemment déclaré, lors de la présentation du budget, qu’un taux de croissance de 8% comme celui de l’Inde n’était qu’un rêve impossible à atteindre pour son pays.

Mais cet état des choses peut changer. Selon l’auteur de cette tribune, la recette pour décoller tient en trois lettres : EED.

Avant tout, l’électricité. Le pays manque cruellement d’énergie. Avec la fin annoncée des ressources de gaz naturel, les dirigeants se tournent vers le nucléaire. Un contrat a été signé pour la construction d’un réacteur de technologie russe à Rooppur. Mais cela ne suffira pas. Si le Bengale occidental (état de l’Inde frontalier du Bangladesh) promet de l’électricité pour tous d’ici 2012, la situation à l’est n’est pas la même. La disponibilité de l’énergie électrique permettrait pourtant des gains de productivité énormes dans tous les secteurs d’activité économique.

Ensuite, l’éducation. Le taux d’illettrisme est supérieur à celui du Sri Lanka. Et l’état de pays en voie de développement n’est pas une fatalité, puisque Cuba par exemple a réussi, malgré un contexte économique très difficile, à le supprimer totalement. Pendant ce temps, des centaines de milliers de petites filles sont domestiques, leurs homologues masculins travaillent dans les usines. Ils grandiront sans éducation. Selon le premier ministre, le Bangladesh a besoin de 7 000 écoles supplémentaires. Pour cela l’auteur appelle les Fobana (Federation of Bangladeshi Associations in North America) à construire une école par an.

Finalement, le pays a besoin selon l’auteur d’un authentique système démocratique. La démocratie nominale actuelle est entachée par la corruption généralisée et les discriminations raciales et de religion. Pour participer à l’amélioration de la situation économique, le système devra s’inspirer des grandes démocraties occidentales et offrir des chances égales à tous, en disant adieu aux pratiques de népotisme omniprésentes.

Les défis doivent être relevés dans l’urgence. 20% du pays risque d’être sous la mer d’ici 25 ans. Si le premier ministre a réussi à faire prendre conscience de la gravité de cette crise au monde lors du sommet de Copenhague, les actions doivent être prises dès maintenant. Les Nations Unies qui ont prévu des fonds pour les pays touchés par le changement climatique devront en verser une bonne partie au Bangladesh. Et une économie débarrassée de ses freins pourra aussi contribuer à prendre les mesures nécessaires pour limiter les dégâts.

The New Nation

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