les biocarburants de seconde génération réduisent leur empreinte écologique

ALS Bio sera la première entreprise du pays à produire du biodiésel sans utiliser d’eau ou d’acide au cours du processus de fabrication. Elle compte également faire appel à …

Par GVadmin Publié le 3 août 2010 à 9 h 23

ALS Bio sera la première entreprise du pays à produire du biodiésel sans utiliser d’eau ou d’acide au cours du processus de fabrication. Elle compte également faire appel à de nouveaux types de cultures offrant de meilleurs rendements et pouvant être irriguées avec de l’eau salée.

Salicorne © OliBac, Wikimédia

La construction d’une usine capable de produire 60 000 tonnes de biocarburant à l’année est en cours sur la commune de Zárate, dans la province de Buenos Aires. Elle devrait entrer en fonctionnement au début de l’année 2011. De nouvelles technologies, certifiées au niveau international, permettent de diminuer les coûts à tous les niveaux. Les infrastructures nécessaires à la fabrication de biodiésel n’ont nécessité que 10 millions de dollars, trois fois moins que pour une usine conventionnelle offrant les mêmes volumes de production. Ces économies conséquentes sont rendues possibles notamment grâce à l’absence de centrale de traitement de l’eau, puisque celle-ci n’est plus nécessaire.

De plus, les nouveaux processus employés permettent une augmentation du rendement et de la qualité du biodiésel obtenu : 97 % de l’huile est désormais transformée en combustible. Ariel Scaparro et José Luis Martínez Justo, respectivement président et directeur d’ALS Bio, expliquent qu’ils seront en mesure de produire un biodiésel supérieur et surtout de qualité homogène, éliminant ainsi l’un des principaux inconvénients de ce type de carburant.

ALS Bio compte non seulement fabriquer des biocarburants, mais espère aussi pouvoir exporter cette nouvelle technologie vers la Bolivie, le Paraguay, le Brésil et la Colombie, où la production de biodiésel connaît un essor important depuis quelques années.

Ses dirigeants veulent également promouvoir l’utilisation de nouvelles plantes comme la caméline ou la salicorne, afin de réduire l’impact environnemental des cultures. Ces espèces sont capables d’endurer des climats et des conditions difficiles, et pourraient se développer sans entrer en compétition avec la production d’aliments. La caméline est riche en huile, et elle est idéale pour pratiquer la rotation des cultures sur les sols de la province de Buenos Aires. Quant à la salicorne, il s’agit d’une plante qui pousse naturellement sur tous les rivages argentins et qui permet d’obtenir un rendement à l’hectare de 1 893 litres d’huile, contre seulement 530 pour le soja. La salicorne peut-être arrosée avec de l’eau salée, et la Water Foundation a même suggéré d’en planter 25 millions d’hectares à travers le monde pour éviter une hausse du niveau des mers. Par ailleurs, la salicorne permet de convertir les zones victimes de l’érosion des sols en terres cultivables au bout de cinq ans.

Ariel Scaparro et José Luis Martínez Justo ne cachent pas leurs ambitions, et espèrent que leurs efforts pour réduire l’impact environnemental de la production de biocarburants permettront à ALS Bio de devenir rapidement une référence au niveau de la qualité et de la technologie dans ce secteur.

La Nación

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