la Grande muraille verte pour lutter contre la désertification

En proie à des crises alimentaires aigues liées à la sécheresse et à l’infertilité des sols, l’Afrique subsaharienne cherche à se doter d’une Grande Muraille Verte allant du Sénégal à Djibouti pour enrayer l’avancée du désert saharien.

Par GVadmin Publié le 9 août 2010 à 9 h 59

En proie à des crises alimentaires aigues liées à la sécheresse et à l’infertilité des sols, l’Afrique subsaharienne cherche à se doter d’une Grande Muraille Verte allant du Sénégal à Djibouti pour enrayer l'avancée du désert saharien.

© Dmitry Maslov

Un vent d’espoir souffle sur le continent africain ! Pour répondre efficacement aux impacts de la désertification et de la sécheresse, onze pays d’Afrique subsaharienne ont décidé, lors du sommet des chefs d’États de la CEN-SAD de 2005, de mettre sur pied une Grande Muraille Verte transcontinentale. Entériné en 2007 par l’Union Africaine, les modalités d’application du projet ont finalement été fixées lors de la 13ème journée mondiale de lutte contre la désertification s’étant déroulée à N’Djamena le 17 juin 2010.

La Grande Muraille Verte (GMV) sera une ceinture de végétation  de plus de 7 100 km de long et 15 km de large s’étendant entre le Sénégal et Djibouti, à travers 11 pays (Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad). Cinq ans après les premiers balbutiements du projet, 10 500 hectares ont déjà été plantés au Sénégal ; et quelques centaines d'hectares dans les autres pays.

L’acacia, le jujubier, le dattier et le manguier devraient figurer parmi la liste des espèces à privilégier. Les particularités locales en matière de sol et de climat seront prises en compte lors du choix des espèces à planter. Par ailleurs  des espaces dédiés à des réserves naturelles, tant pour la faune que pour la flore seront installées. Les cultures agricoles et les vergers complèteront cette diversité.

Les zones habitées étant traversées par la GMV seront entretenues par les populations villageoises. Et les zones non habitées (parcs nationaux, parcs animaliers, forêts classées, réserves botaniques, réserves communautaires) seront prises en charge par les services publics, les organismes privés ou les collectivités locales. De nombreux bassins de rétention d'eau sont également prévus  afin de fournir l'eau nécessaire à la végétation durant la saison sèche.

L’objectif de la GMV est de contribuer sur du moyen-long terme au développement durable de la bande sahélienne. Plusieurs écologistes restent cependant sceptiques quant à la faisabilité d’un tel chantier. Les États devront donc faire preuve de solidarité pour pallier à la sécheresse sur le plan national et régional. Une Agence pan-africaine a été créée afin de coordonner les travaux colossaux qui s’annoncent.

En pratique, la construction de la GMV nécessite 600 millions de dollars sur 10 ans. Criblés de dettes, les états africains ont des difficultés à faire face aux coûts de reboisement. La communauté internationale suit fort heureusement le projet avec un grand intérêt. Le Fonds pour l'environ­nement mondial (FEM) a promis une aide de 119 millions de dollars. Une allocation allant de 6,6 millions de dollars à 23 millions de dollars sera affec­tée à chacun des onze pays. En plus du financement direct, le FEM sert également de catalyseur pour encourager d'autres bailleurs à s'intéresser à ce projet d’avenir.

AFRIQUE AVENIR

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