Le photovoltaïque intégré au bâtiment (PVIB) loin de son potentiel

Bien que matures, les technologies du PVIB ne sont pas utilisées massivement en Chine. Pourtant, le domaine a profité d’un ‘coup de pub’ énorme avec le raccordement au réseau des panneaux solaires de la gare Hongqiao de Shanghai, prétendument le plus gros complexe utilisant…

Par GVadmin Modifié le 26 avril 2012 à 17 h 38

Bien que matures, les technologies du PVIB ne sont pas utilisées massivement en Chine. Pourtant, le domaine a profité d’un 'coup de pub' énorme avec le raccordement au réseau des panneaux solaires de la gare Hongqiao de Shanghai, prétendument le plus gros complexe utilisant le PVIB au monde.

© Martin Vonka

La gare aux proportions gigantesques qui fera office de terminal pour la ligne à grande vitesse Pékin-Shanghai a ouvert début juillet. A la fin du mois, les 20 000 panneaux solaires intégrés à l’architecture du bâtiment ont pour la première fois alimenté le réseau électrique de la mégalopole chinoise. Ces 61 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques doivent délivrer 6,3 millions de kW.h par an, l’équivalent de la consommation de 12 000 foyers de Shanghai.

Malgré l’opération de communication qui a accompagné l’ouverture et qui pourrait laisser penser que la technologie est largement utilisée en Chine, le PVIB en est encore à ses balbutiements. Pourtant, la technologie a des avantages certains. Contrairement aux centrales photovoltaïques montées dans des déserts, la transmission d’un ouvrage PVIB à un réseau géographiquement proche est aisée. Les pertes en ligne sont aussi réduites avec des lignes plus courtes. L’économie de terrain par rapport à un projet de PV dédié est importante pour un pays à forte population comme l’est la Chine. Enfin, les ressources solaires du pays rendent le PVIB particulièrement intéressant avec les deux tiers du pays profitant d’un ensoleillement supérieur à 2 200 heures par an.

Alors, pourquoi seulement 20 MW installés à ce jour ?

Chen Shuguang, vice président de la société qui a installé les panneaux solaires sur la gare Hongqiao, explique ainsi la situation.

Le développement du PVIB subit non seulement les limitations budgétaires et stratégiques du gouvernement, il doit aussi faire face à une non-maturité technologique dans les domaines de l’énergie décentralisée et de la gestion des réseaux.

Si la Chine veut rattraper le retard sur l’Allemagne où 50% de l’énergie photovoltaïque provient d’installations de PVIB, il faudra mettre les bouchées doubles. Pour cela, les experts estiment que le gouvernement doit mettre en place une subvention de 3 yuans (environ 33 cents) par kW.h transmis sur le réseau. Le chapitre énergie du 12ème plan quinquennal en préparation dira si leurs demandes ont été entendues.

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