Développement de la micro-agriculture bio-intensive

Des rendements élevés, des sols qui s’auto-fertilisent, une production biologique de qualité sur un espace réduit… tels sont les avantages promis par ce système agricole, déjà employé dans plus de 130 pays à-travers le monde.

Par GVadmin Modifié le 2 mai 2012 à 16 h 55

Des rendements élevés, des sols qui s’auto-fertilisent, une production biologique de qualité sur un espace réduit… tels sont les avantages promis par le système agricole de la micro-agriculture bio-intensive, déjà employé dans plus de 130 pays à travers le monde. Un accord entre l’état dominicain, une université technique et plusieurs organisations écologiques internationales va permettre de promouvoir ce mode de culture en République Dominicaine.


Développée au XXe siècle par un horticulteur anglais, cette technique s’inspire à la fois de l’agriculture bio-dynamique et de la méthode de maraîchage intensive française. Elle préconise notamment l’absence d’intrants (produits phytosanitaires, engrais, etc.), l’association d’espèces végétales complémentaires, le semis rapproché, l’auto-production de semences et la culture sur buttes avec double-bêchage.

Un des objectifs fondamentaux de la méthode bio-intensive consiste à restaurer la fertilité des sols dégradés par les modes de culture conventionnels. Pour cela, les parties non consommées des végétaux sont compostées et viennent enrichir la terre année après année. Le sol est bêché en profondeur (double-bêchage), afin de l’ameublir au maximum et de favoriser la pénétration des racines. Les plantes peuvent aller chercher des nutriments en profondeur et nécessitent ainsi un espace réduit, ce qui permet de rapprocher les semis. Grâce à cette méthode, il est possible d’obtenir des récoltes abondantes sur de petites parcelles.

À travers cet accord, la République Dominicaine espère avant tout garantir sa souveraineté alimentaire. Ce mode de production nécessite en effet un investissement minimal, puisqu’une partie des cultures est consacrée à la production de graines qui seront utilisées au cours de l’année suivante. L’absence de fertilisants et de pesticides contribue elle aussi à diminuer les coûts, et permet d’appliquer l’agriculture bio-intensive dans n’importe quelle communauté rurale, tout en respectant l’environnement.

L’Institut de recherche agricole et forestière dominicain, l’IDIAF, s’est engagé à collaborer avec l’Université Catholique Technique du Cibao ainsi qu’avec la fondation américaine Ecology Action et l’organisation mexicaine Ecología y Población pour une période de cinq ans.

Ces deux ONG s’emploient depuis plusieurs décennies à rechercher des alternatives au modèle agricole responsable de la dégradation des sols, en réhabilitant les techniques traditionnelles et en diffusant les techniques de la micro-agriculture bio-intensive.

Elles participeront à l’enseignement de ces méthodes en République Dominicaine et faciliteront l’accès des petits producteurs et des paysans à leurs centres de documentation et aux résultats de leurs travaux.

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