un accord pour limiter la pollution en Antarctique

Les marées noires, le manque de réglementation du tourisme et les rejets des bases scientifiques menacent le continent blanc. Ces sujets ont fait l’objet de divers débats lors de la réunion annuelle du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux …

Par GVadmin Publié le 9 septembre 2010 à 8 h 26

Les marées noires, le manque de réglementation du tourisme et les rejets des bases scientifiques menacent le continent blanc. Ces sujets ont fait l’objet de divers débats lors de la réunion annuelle du Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (le COMNAP), qui s’est tenu à Buenos Aires.


Durant quatre jours, plus de 900 scientifiques se sont réunis avec les délégués des pays réalisant des campagnes de recherche en Antarctique. Ils ont pu faire le point sur les menaces qui pèsent sur les écosystèmes de cette région du globe et décider de la mise en place de mesures communes.

Selon Mariano Mémoli, responsable des programmes argentins, l'Antarctique suscite actuellement trois préoccupations majeures.

Il s'agit tout d'abord de minimiser l’impact environnemental des pollutions liées au déversement accidentel de nappes d'hydrocarbures. En 2007, le navire de croisière Explorer avait déversé 185 000 litres de combustible après avoir heurté un iceberg. Pour cela, de nouveaux procédés de bioremédiation faisant appel à des bactéries extrêmophiles capables de vivre et de dégrader le pétrole à des températures polaires sont à l'étude.

La catastrophe de l’Explorer rappelle également que l'Antarctique est soumis à une pression touristique croissante. Le nombre de visiteurs annuels est estimé à 40 000. L’augmentation considérable du trafic maritime dans l’océan austral est responsable de l’arrivée de nombreuses espèces animales et végétales étrangères, apportées par les embarcations et les touristes. Les chercheurs estiment que ce problème pourrait être aggravé par le réchauffement planétaire en favorisant le développement de ces organismes invasifs.

Enfin, il est question de diminuer les émissions générées par les installations permanentes présentes en Antarctique. L'Argentine vient pour cela de signer un accord avec le Canada afin de promouvoir l'utilisation de sources d'énergie renouvelable. La base de Jubany sera ainsi équipée d'éoliennes dès l'année prochaine.

Les représentants du COMNAP se sont également engagés à améliorer la coopération scientifique entre les 48 pays signataires du Traité sur l’Antarctique, notamment en ce qui concerne les effets des changements climatiques. Mariano Mémoli estime que les glaciers de l'Antarctique perdent chaque année près de 5 milliards de tonnes de glace.

EPA (European Pressphoto Agency)

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