Les pays qui maîtrisent la 4ème génération de réacteurs nucléaires

Cela s’est passé le 21 juillet 2010, près de Pékin. Le réacteur à neutrons rapides expérimental chinois a été placé pour la première fois à l’état critique permettant de générer de l’électricité …

Par GVadmin Modifié le 27 avril 2012 à 11 h 01

Cela s’est passé le 21 juillet 2010, près de Pékin. Le réacteur à neutrons rapides expérimental chinois a été placé pour la première fois à l’état critique permettant de générer de l’électricité. Le responsable du projet est revenu récemment sur les avancées de l’entreprise et l’état du nucléaire dans le pays.

Cœur du réacteur de la centrale nucléaire de Gösgen, Suisse. © Kernkraftwerk Gösgen-Däniken AG

Xu Mi, à 73 ans, a encore un emploi du temps bien chargé. Pas question de prendre sa retraite pour le responsable du China Experimental Fast Reactor (CEFR). Diplômé en 1961 de la prestigieuse université Qinghua, ce scientifique s’est passionné pour la physique nucléaire et n’a jamais quitté ce domaine d’activité. Grâce à la réussite de l’expérience fin juillet, il voit son objectif se rapprocher : résoudre le problème énergétique chinois.

La Chine, avec ses énormes besoins en énergie, ne peut plus continuer à dépendre totalement du charbon. C’est pourquoi les autorités ont investi ces dernières années dans les énergies renouvelables, ainsi que dans le nucléaire. Bien que la capacité installée actuelle se limite à 9,1 GW, les nouvelles centrales arrivent bientôt... 23 nouveaux réacteurs sont en construction (soit 40% de tous les réacteurs actuellement en construction dans le monde), pour une capacité de 25,4 GW.

Mais les centrales chinoises en construction connaissent deux problèmes. Premièrement, la technologie est étrangère. Secondement, il s’agit de centrales de seconde ou troisième génération, avec des réacteurs à neutrons thermiques. Cette technologie pose le problème des déchets et du manque de matière première.

Les réacteurs actuels utilisent l’uranium 235, qui ne représente que 0,66% de l’uranium présent sur terre. Les réacteurs de quatrième génération utilisent du plutonium 239 associé à de l’uranium 238, qui représente 99,2% des réserves totales. Autre avantage d’importance, les déchets ont une durée de vie extrêmement réduite par rapport aux réacteurs à eau pressurisée.

Mais les défis sont nombreux avant l’industrialisation de la technologie. La France qui a abandonné le projet Superphénix en 1998 en a fait les frais. Pourtant, le gouvernement chinois compte fermement y arriver. La construction d’un réacteur de 80MW utilisant la nouvelle technologie devrait commencer en 2013 dans la ville de Sanming (province du Fujian). Il entrerait en service en 2020. Entre 2025 et 2035, la Chine construirait alors des dizaines de réacteurs de quatrième génération pour ainsi assurer son approvisionnement énergétique.

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