la vie sur Mars serait moins dure que prévue

Des bactéries prélevées dans le Río Tinto pourraient survivre sur Mars. C’est ce qu’ont réussi à démontrer les chercheurs du centre d’astrobiologie de Madrid. Ils collaboreront avec la NASA …

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 11 h 17

Des bactéries prélevées dans le Río Tinto pourraient survivre sur Mars. C’est ce qu’ont réussi à démontrer les chercheurs du centre d’astrobiologie de Madrid. Ils collaboreront avec la NASA dans le cadre du prochain programme d’exploration de la planète Mars, en 2011.

Fleuve Río Tinto, Espagne

Le Río tinto, le fleuve rouge, serpente depuis les montagnes andalouses jusqu’à l’Atlantique et doit son nom à la couleur de ses eaux extrêmement acides (pH 2,2), riches en métaux lourds et presque totalement dépourvues d’oxygène. Comment imaginer que la vie ait pu se développer dans un tel milieu? Des micro-organismes se nourrissant exclusivement de minéraux ont pourtant réussi à coloniser cet habitat hostile et ont éveillé l’intérêt de la NASA, qui voit en eux des candidats potentiels à la survie sur la planète rouge.

Une équipe de scientifiques espagnols, dirigée par Felipe Gómez, a entrepris de soumettre des bactéries provenant du Rìo Tinto aux conditions qui règnent sur la surface martienne. Différentes souches ont été introduites dans des cylindres spéciaux où elles ont été exposées à d’intenses radiations ultraviolettes, tandis que la pression descendait à 7 millibars et que la température plongeait pour atteindre -120 °C. Felipe Gómez explique que sur Mars, en raison de l’éloignement du soleil, la température oscille entre -170 et 25 °C. L’expérience reflétait donc les pires conditions envisageables et les chercheurs nourrissaient peu d’espoir quant aux chances de survie des micro-organismes testés.

Ils ont été les premiers surpris en constatant que parmi les cultures des souches les plus résistantes, près de la moitié des bactéries avaient survécu à l’épreuve censée simuler plusieurs journées sur Mars ! Selon Felipe Gómez, les bactéries seraient même capables de se reproduire là-bas, pour peu qu’il existe encore des traces d’eau à l’état liquide à la surface de la planète.

Ces résultats, publiés dans Icarus, une revue de la Société astronomique américaine, montrent que la vie sur Mars n’est pas si improbable que ce que l’on croyait jusqu’alors. En 2011, le Mars Science Laboratory de la NASA utilisera une sonde pour envoyer son nouveau véhicule d’exploration Curiosity à la surface de la planète rouge, où il tentera de déceler des traces de vie. Le robot emmènera à son bord un dispositif conçu par l’équipe espagnole baptisé MEMS, permettant entre autres de mesurer les températures, les radiations et la pression.

publico.es

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