les nouveaux polluants ne résistent pas à l’ozone

Pesticides, bisphénol A, hydrocarbures polyaromatiques, phtalates, médicaments, stéroïdes… la liste des substances potentiellement dangereuses pour le système endocrinien que …

Par GVadmin Publié le 25 septembre 2010 à 11 h 51

Pesticides, bisphénol A, hydrocarbures polyaromatiques, phtalates, médicaments, stéroïdes… la liste des substances potentiellement dangereuses pour le système endocrinien que l’on retrouve dans l’eau est longue, et leurs effets encore mal connus. Des chercheurs mexicains tentent de mettre au point un nouveau procédé de décontamination utilisant l’ozone, afin de dégrader ces micropolluants.

© Jim Parkin

En imitant l’effet de certaines hormones, les perturbateurs endocriniens modifient le développement des organes reproducteurs, altèrent le système immunitaire et entraînent des cancers. Malheureusement, les méthodes traditionnelles de traitement des eaux telles que les boues activées, la coagulation-floculation et la filtration, s’avèrent incapables de les éliminer.

Les perturbateurs endocriniens soulèvent non seulement des problèmes de santé publique mais aussi environnementaux. Car les êtres humains ne sont pas les seuls concernés : les poissons sont très sensibles à ce type de polluants et l’on rencontre déjà des populations hermaphrodites en aval de certaines stations d’épuration.

Une équipe de chercheurs mexicains du Centre d’investigations et d’assistance technologique de l’État de Jalisco, le CIATEJ, s’efforce de développer un procédé capable de venir à bout des perturbateurs endocriniens présents dans l’eau baptisé Processus Avancé d’Oxydation à base d’Ozone (PAO-O3). Ce projet ambitieux comportera trois phases de recherche : le développement et l’implémentation de méthodes analytiques ; l’étude cinétique de la dégradation des perturbateurs endocriniens en laboratoire ; et enfin, le traitement des eaux polluées en conditions réelles.

Pour l’instant, les essais ont lieu en laboratoire afin de déterminer les conditions optimales de dégradation des micropolluants et de poser les bases du futur système de traitement. Cette nouvelle technologie pourrait être appliquée lors des étapes finales de potabilisation de l’eau et servira également à traiter les effluents industriels.

Alberto López dirige les recherches et explique qu’il existe déjà un autre procédé à base de charbon activé permettant d’éliminer certains types de perturbateurs endocriniens, mais qu’il ne s’agit pas d’une véritable dégradation. Les polluants sont simplement piégés par le charbon activé, et cette technique pose donc le problème du traitement des filtres saturés.

Le procédé du CIATEJ garantit en revanche la transformation et la dégradation totale des perturbateurs endocriniens et, de manière plus générale, des matières organiques récalcitrantes qui survivent aux traitements conventionnels. Le PAO-O3 est également moins coûteux et plus facile à mettre en œuvre que les techniques étudiées jusqu’à présent.

Deux professeurs européens sont venus prêter main forte à leurs collègues mexicains dans leurs travaux, l’espagnol Javier Navarro, de l’Université polytechnique de Valence, et le français Hubert Debellefontaine, de l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse.

bionero.org

Aucun commentaire à «les nouveaux polluants ne résistent pas à l’ozone»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.