Entretien avec Guy Rainville, Chef du Parti Vert du Québec

Né à Chibougamau en 1963, Guy Rainville est consultant dans les énergies renouvelables et Chef du Parti vert du Québec. En septembre 2004, il fait ses premières armes au sein du parti comme militant pour la croissance de l’Instance régionale de Montréal, …

Par GVadmin Modifié le 11 décembre 2012 à 17 h 26

Né à Chibougamau en 1963, Guy Rainville est consultant dans les énergies renouvelables et Chef du Parti vert du Québec. En septembre 2004, il fait ses premières armes au sein du parti comme militant pour la croissance de l’Instance régionale de Montréal, puis devient conseiller à l’Exécutif national en mai 2006. Vice-président depuis octobre 2007, il crée la surprise le 29 mars 2008 en battant le chef sortant, Scott McKay, lors du Congrès national du Parti vert.

Guy Rainville, Chef du Parti Vert du Québec

Père de trois enfants, Guy Rainville a décidé de s’impliquer en politique

pour voir le Québec devenir un exemple pour l’humanité grâce à ses valeurs d’entraide, de partage et de coopération.

Il est d’avis qu’il est possible de vivre dans

une démocratie participative et d’avoir une économie écologique viable.

Green et vert : Quel est l’âge  de la retraite au Québec?

Guy Rainville : L’âge de la retraite est 60 ans.

G&V : Quel est votre programme concernant les retraites?

G.R : La question n’a pas encore été abordée. Nous allons retoucher notre programme dans deux mois. Nous verrons bien quelles sont les idées majeures qui ressortent du débat.

G&V : Les Québécois sont-ils satisfaits de l’âge de la retraite?

G.R : La population est dans l’ensemble favorable à l’âge de la retraite à 60 ans. Les individus veulent profiter de leur retraite pendant les quelques années où ils vont rester en bonne santé. Or, l’espérance de vie en bonne santé tourne autour de 63 ans. Comme dit le proverbe : « Le travail de la jeunesse fait le repos de la vieillesse ». La retraite donne l’occasion aux seniors de se consacrer à des activités associatives et de vivre pleinement leurs passions.

G&V : Que pensez-vous de la pénibilité du travail dans le système de retraite?

G.R : C’est une notion qui nous est étrangère. Je ne peux donc pas me prononcer sur ce sujet.

G&V : Que pensez-vous des retraites des mères de famille?

G.R : Le rôle le plus important de l’être humain, le premier rôle, est de permettre aux enfants de devenir des adultes épanouis et équilibrés. À l’âge adulte, ces enfants contribueront à leur tour au développement harmonieux de la société. En conséquence, tout doit être fait pour permettre à nos enfants d’avoir les outils pour s’insérer dans la société. La mère est en premier lieu celle qui éduque son enfant. Les gouvernements doivent faire le nécessaire pour que les mères s’acquittent au mieux de leur tâche. Cela implique des revenus décents, un habitat décent et un environnement sain.

G&V : Comment réagiraient les Québécois si le gouvernement imposait une réforme sur les retraites?

G.R : Les Québécois sont connus pour être un peuple trop tolérant. Ils seraient néanmoins capables de se rebeller si le gouvernement touchait à leur retraite. Le gouvernement sous-estime également « le pouvoir gris ». Il est difficile de savoir comment réagiraient les personnes du troisième âge si le gouvernement touchait à leurs acquis car ils sont nombreux et ils ont de l’argent.

G&V : Que pensez-vous de la réforme française des retraites?

G.R : Il y a quelque chose de malsain dans l’idée de vouloir allonger l’âge du départ à la retraite. Quand le système de santé a été créé c’était pour permettre aux seniors de profiter tranquillement des dernières années de leur vie sans dépendre de leurs enfants. Mais avec le vieillissement de la population et le taux de natalité actuel, au final ce sont nos enfants qui vont devoir nous supporter.

G&V : Quelles solutions préconisez-vous?

G.R : La première étape consiste à épurer le système. Au Québec, je peux citer rapidement trois à quatre projets qui ont absorbé des milliards de dollars pour rien.

Après avoir éliminé les sources de gaspillage, il faut revoir la façon de calculer les retraites. Par ailleurs, on ne peut pas faire une réforme sans concerter au préalable le peuple qui sait bien qu’il ne suffit plus de cotiser pour vivre de façon indépendante au moment de la retraite. L’épargne est aujourd’hui primordiale. Le rôle du gouvernement est donc d’expliquer clairement les tenants et les aboutissants d’une réforme et écouter la voix du plus grand nombre. Les individus sont prêts à faire des sacrifices, mais il faut les laisser participer au débat démocratique.

Propos recueillis par Sonia Eyaan

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