Les ENR coûtent cher au consommateur

Le 15 octobre dernier, le prix du ‘prélèvement ENR’ a augmenté de plus de 70%. La veille de cette déclaration, les médias savaient déjà que les consommateurs paieraient le prix fort de l’explosion des installations de solaire PV …

Par GVadmin Publié le 24 octobre 2010 à 7 h 45

Le 15 octobre dernier, le prix du 'prélèvement ENR' a augmenté de plus de 70%. La veille de cette déclaration, les médias savaient déjà que les consommateurs paieraient le prix fort de l’explosion des installations de solaire PV sur les toits du pays, et s’insurgeaient contre une augmentation excessive.

Maison allemande avec capteur solaire © Knud Nielsen

La loi pour la promotion des énergies renouvelables est victime de son succès. C’est surtout le solaire qui a profité de la garantie d’achat à plus de 30 centimes le kW.h par mois pendant 20 ans pour tout producteur. Fin août, l’Allemagne avait une capacité de production de solaire de 4,9 GW. Fin décembre, il devrait y avoir environ 7 GW installés!

Le problème, c’est que la loi prévoit que ce soit les consommateurs qui payent la différence entre le prix de l’électricité sur le marché et le prix des subventions accordées aux producteurs d’ENR. Le mécanisme utilisé se base sur le 'prélèvement ENR' (EEG-Umlage). Avec l’explosion de cette année, les subventions doivent augmenter de manière drastique. Ce prélèvement va passer de 0.2047/kW.h cette année à 0.3530/kW.h l’année prochaine. Une augmentation de 72% ! Selon les médias, l’ajustement de ce prélèvement devrait coûter environ 60 euros par an au consommateur moyen.

Ces 60 euros bien acceptés par les environnementalistes allemands, passent mal auprès des autres consommateurs. Surtout que beaucoup trouvent cet argent mal utilisé. Holger Krawinkel, expert de la branche énergie à la centrale des consommateurs de Berlin, s’insurge. Selon lui, la moitié des moyens supplémentaires générés par le prélèvement ENR irait à la branche photovoltaïque. Pourtant, le solaire ne représente que 1/6 des ENR allemandes.

Les professionnels sont contre ce genre de comparaison et défendent fermement le principe du prélèvement ENR. S’ils reconnaissent que le coût est important pour le consommateur, ils estiment que la méthode de calcul est erronée. Comparer le prix des ENR à celui des énergies traditionnelles devrait inclure pour ces dernières le coût des dégâts environnementaux. Difficile à calculer, ce coût ferait selon eux sans aucun doute pencher la balance en faveur des ENR.

sueddeutsche.de

platts.com

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