a recours à l’initiative privée pour une gestion durable de l’Amazonie

Près de 1 million d’hectares de forêt amazonienne vont être mis aux enchères dans le cadre d’un plan de gestion durable qui met en avant l’exploitation privée de la forêt comme remède à la déforestation sauvage.

Par GVadmin Publié le 25 octobre 2010 à 7 h 28

Près de 1 million d’hectares de forêt amazonienne vont être mis aux enchères dans le cadre d’un plan de gestion durable qui met en avant l’exploitation privée de la forêt comme remède à la déforestation sauvage.

Forêt amazonienne © Mariusz Jurgielewicz

Quand en 2003 le gouvernement a commencé à préparer son projet de concessions, il s’est heurté à de fortes pressions de politiciens conservateurs criant à la privatisation du patrimoine brésilien. Il aura fallu des années de procédures judiciaires pour que la politique de concession de l’extraction du bois à des particuliers, coopératives et entreprises privées, puisse être adoptée.

Le futur de l’Amazonie –en combattant la déforestation et en apportant des réponses aux changements climatiques – passe par  le renforcement de la gestion privée, je ne vois pas d’autre solution

..., affirme Antônio Carlos Hummel, directeur-général du Service Brésilien des Forêts, durant le Sommet Reuters Global Climate and Alternative.

A ce jour, à peine 150 000 hectares sont en concession. Mais le gouvernement vendra d’ici à la fin de l’année près d'1 million d’hectares pour l’exploitation privée du bois, prévoyant de porter la superficie vendue à 11 millions d’hectares dans les 5 prochaines années.

Au contraire de la pratique illégale qui a déjà brûlée et dévastée 20% de l’Amazonie, la gestion durable extrait uniquement une quantité d’arbres que la forêt est capable de régénérer naturellement. Les concessions facilitent en effet le contrôle de l’État et rend plus difficiles les occupations illégitimes et leurs lots de pratiques ravageuses, qui enrichissent un petit nombre là où les concessions privées génèrent emplois durables et impôts pour les coffres publics.

Conscients de l’échec de ce système en Afrique et en Asie, les parlementaires brésiliens ont adopté certains garde-fous, impliquant notamment les ONG dans des audits réguliers des concessions. La lutte contre l’extraction illégale sera maintenue, sous peine d’affaiblir le bois privé sur le marché, face à une concurrence qui casserait les prix.

Des pans entiers de l’Amazonie sont encore aux mains d’habitants traditionnels (particuliers, indiens, colons) -on évoque le chiffre de 30 millions d’hectares. Mais seules 2 coopératives de peuples traditionnels possèdent une licence fédérale pour extraire le bois. Le plus grand défi pour ces coopératives réside dans l’accès à la technologie, la formation et le financement.

Tout dans ce pays est une incitation à la déforestation. Je vais changer ce paradigme afin de financer des forêts qui restent sur pied, souligne Carlos Hummel.

La déforestation a fortement diminué ces dernières années en Amazonie. Entre 1996 et 2005, près de 20 000 km2 disparaissaient chaque année. Entre 2008 et 2009, ce chiffre est tombé à 7 000 km2. L’objectif annoncé en 1996 de réduire la déforestation de 80% d’ici à 2020 devrait être atteint, si bien qu’on parle désormais d’éradiquer totalement le phénomène en 2030, voire d’inverser la tendance. La perte de forêt représentant 40% des émissions de carbone actuelles du Brésil, on imagine le grand pas qui serait fait par le pays en éradiquant le phénomène.

portalexame.abril.com.br

estadao.com.br

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