La voiture électrique pour tous n’est pas pour demain

Il y a encore peu de temps, l’avenir semblait radieux. Fini le CO², puisqu’on roulerait électrique. Il suffirait d’une prise quelque part et hop, la batterie serait rechargée et bientôt, …

Par GVadmin Modifié le 19 juin 2013 à 17 h 02

Il y a encore peu de temps, l’avenir semblait radieux. Fini le CO², puisqu’on roulerait électrique. Il suffirait d’une prise quelque part et hop, la batterie serait rechargée et bientôt, on aurait pu dire adieu aux véhicules essence. Mais est-ce vraiment si simple que ça ? Des experts dressent la liste des obstacles.

Conduire une voiture électrique, c'est comme marcher en chaussons : quelle tranquillité ! Seulement voilà, le marché aussi est calme... L’industrie automobile s'attendait à une explosion de la demande dans les cinq prochaines années. Mais les prix ne baissent pas et ces bijoux technologiques restent chez les concessionnaires.

Il est vrai que 'faire le plein' pour une voiture électrique ne coûte rien : pour faire 100 kilomètres, un Finlandais ne débourse que deux euros.  Mais un chercheur du Centre de recherches techniques VTT de Finlande, Nils-Olof Nylund, fait voler en éclat le rêve de la voiture électrique pour tous.

Aujourd'hui, ce moyen de locomotion n'est pas encore accessible à tout le monde. Avec une limitation de 100-150 km par voyage, on ne peut pas en avoir une comme premier véhicule pour la famille. C’est juste un véhicule d’appoint.

Et d'après le chercheur, le nombre de voitures électriques rechargeables a peu de chance d'augmenter d’ici à 2030. Il faut donc baser les calculs de réduction des émissions de Co² dues à la circulation sur autre chose que les voitures électriques.

Autre hic, la disponibilité énergétique. Le problème ne se pose pas pour les Finnois qui habitent avec leur famille dans une maison individuelle, ou dans certains parcs d’HLM. Mais, d'après Pia Häkkinen, expert du développement durable chez Fortum, il y a en Finlande de nombreuses zones d’habitat collectif dont l’installation électrique est incapable de supporter de nombreuses heures de rechargement simultané. Pour ces sociétés, cela signifierait de grosses dépenses pour renouveler les compteurs et renforcer les câbles souterrains.

Au niveau national, pour que tout le monde puisse rouler à l’électricité, il faudra recourir aux réseaux intelligents, qui permettent de distribuer l’énergie en fonction des besoins.

La Finlande possède près de 2 000 stations-service mais il n'existe encore que quelques dizaines de stations électriques ouvertes au public. Au parking de Tapiola, dans la ville d'Espoo, toute cette année le rechargement des voitures était gratuit. D'après son responsable, une à deux voitures seulement utilisent ce service, des véhicules expérimentaux.

Si les points de rechargement publics augmentent, les gens auront probablement moins peur de tomber en panne d'électricité en route. Pour Nils-Olof Nylund, c'est à cela que devraient servir les points de rechargement rapide mis en place.

Le recours à ces stations de rechargement rapide restera sans doute assez rare, précise Nylund. Le but, c'est que les gens aient la certitude qu'ils puissent recharger en cas de besoin.

yle.fi

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