Agriculture, agro-carburants et alimentation

Par melanie.mangold Modifié le 10 avril 2012 à 14 h 40

Causée en partie par la dernière récession mondiale, la faim dans le monde touche les populations pauvres des zones urbaines. En 2009, elle atteint le niveau historique de 1,02 milliard d‘affamés (FAO).

Champs test de biocarburant en Europe

Les plus démunis des villes doivent acheter leurs produits alimentaires à des prix soumis aux fluctuations économiques. Certains ruraux sont dans une situation tout aussi dramatique :

70% des agriculteurs et éleveurs vivant sur de petites exploitations sont ainsi gravement sous-alimentés dans le monde, - l'équivalent de 15 fois la population de la France

(…), Agronomes et Vétérinaires sans Frontières AVSF – juillet 2010

La situation des denrées et des besoins alimentaires replace l'agriculture au centre des préoccupations internationales. La production agricole mondiale doit augmenter de 70% d’ici 40 ans afin de couvrir les besoins d'une population en expansion (Climate Smart – Agriculture Policies – FAO).

On peut alors se demander comment les enjeux liés à l'agriculture intensive seront en mesure de répondre aux besoins des citadins. D’un côté la pression sur les territoires, les espaces ruraux et les producteurs se traduit aujourd’hui par une surexploitation des ressources naturelles et des richesses. De l’autre, des milliards de tonnes de blé, soja, maïs produits chaque année sont destinés aux élevages et aux agrocarburants.

Or si les experts s’accordent à dire que l’influence des agr0carburants sur les prix alimentaires a été relativement faible lors de la crise alimentaire de 2007, les mêmes experts sont en revanche d’accord sur le fait que cette influence risque de croître avec l’augmentation importante de production de biocarburants prévue dans les décennies à venir. (Se reporter au dossier sur les biocarburants)

Faut-il produire plus pour nourrir plus ou produire mieux pour nourrir mieux?

La question se pose. Markéta Supkova, consultante en Développement Durable spécialiste de l'autonomie alimentaire des villes insiste sur le fait que:

La chose la plus urgente est probablement d’arrêter de croire qu’il est possible de faire une agriculture sans les paysans, en privilégiant les monocultures à perte de vue, revigorées au grand renfort de pesticides et fertilisants chimiques.

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