Le volcan Tungurahua ouvre la voie au géo-tourisme

Depuis son réveil en 1999, le volcan Tungurahua de la Cordillère des Andes a souvent suscité la terreur des habitants de la région. Pourtant, malgré d’impressionnantes éruptions, le Tungurahua s’est finalement révélé inoffensif …

Par GVadmin Publié le 6 décembre 2010 à 6 h 47

Depuis son réveil en 1999, le volcan Tungurahua de la Cordillère des Andes a souvent suscité la terreur des habitants de la région. Pourtant, malgré d’impressionnantes éruptions, le Tungurahua s’est finalement révélé inoffensif et la peur a peu à peu fait place au pragmatisme économique. Aujourd’hui, l’industrie touristique a décidé de tout miser sur cette attraction géologique unique.

Volcan Tungurahua en éruption, Equateur

Un panache de cendres de plus de sept kilomètres de haut barrait cette semaine le ciel de Baños, la petite ville d’Équateur bâtie au pied du Tungurahua. Ce géant de 5 019 mètres d’altitude, dont les grondements résonnent dans la vallée, offre des colères en forme de spectacle depuis plus d’une décennie : lumières nocturnes, fumée, vapeur et aussi, parfois, quelques coulées de lave ou de boue.

Mais les habitants de Baños sont bien préparés pour faire face aux éruptions les plus importantes. En 2006, alors qu’une rivière de lave incandescente descendait le flanc du volcan, l’évacuation de la ville, touristes compris, a été menée à bien en 18 minutes seulement.

Pour Guido Calderón, un promoteur touristique local, le Tungurahua 'est un volcan paisible, il n’est pas destructeur'. Il illustre ses propos en montrant deux maisons totalement recouvertes de lave, dont la structure est toutefois restée intacte. Les quelques habitants qui vivaient à même les flancs du volcan ont été évacués, mais les cultures continuent d’y prospérer grâce aux terres fertiles qui s’y sont formées au fil des siècles.

Baños est depuis toujours une ville touristique, pourtant ses habitants commencent à peine à comprendre que le Tungurahua, loin de faire fuir les visiteurs, pourrait au contraire constituer l’une des principales attractions d’Équateur.

Guido Calderón cite le Costa Rica en exemple et signale que lorsque le volcan Arenal entre en éruption, toutes les structures d’hébergement font le plein. Baños possède déjà une infrastructure hôtelière importante avec près de 170 établissements et désire à présent développer les activités orientées vers le volcanisme, avec des musées et des centres d’interprétation, en encourageant une participation accrue des géologues.

Les premiers habitants de Baños ont bâti leurs maisons en utilisant exclusivement des roches volcaniques. Depuis toujours, les Équatoriens voyagent jusque dans cette petite localité nichée entre jungle et montagne afin de venir se baigner dans les eaux opaques et soufrées qui filtrent au pied du volcan, dont les vertus curatives sont réputées à travers tout le pays.

Aujourd’hui, les promoteurs touristiques aimeraient que le Tungurahua soit classé en zone protégée, afin de rendre possible sa candidature en tant que Parc géologique auprès de l’Unesco.

efeverde.com

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