Un larvicide bio pour lutter contre la dengue

Une nouvelle arme destinée à combattre le moustique Aedes aegypti, vecteur de la dengue, a été mise au point par des spécialistes de l’Université Nationale de Rosario (UNR). Totalement inoffensive pour l’homme …

Par GVadmin Publié le 20 décembre 2010 à 6 h 45

Une nouvelle arme destinée à combattre le moustique Aedes aegypti, vecteur de la dengue, a été mise au point par des spécialistes de l’Université Nationale de Rosario (UNR). Totalement inoffensive pour l’homme et les autres animaux, elle peut être utilisée à domicile comme en extérieur.

Spores et cristaux de Bacillus thuringiensis souche vu au microscope par Jim Buckman

Avec près de 55% de la population mondiale exposée, la dengue est devenue la maladie tropicale la plus répandue après le paludisme. Transmise par la femelle du moustique Aedes, qui affectionne particulièrement les milieux urbains, cette infection virale a connu une expansion inquiétante au cours des dernières décennies, liée à la multiplication des bidonvilles, à l’augmentation des transports aériens et à la croissance démographique en général.

Autrefois appelée 'grippe tropicale', la dengue entraîne de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, ainsi que des nausées et des vomissements. La forme hémorragique, plus rare, conduit à la mort dans 2,5% des cas. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 230 millions de personnes sont infectées chaque année dans le monde et que 2 millions d’entre elles, des enfants pour la plupart, développent une fièvre hémorragique.

Grâce à un partenariat avec deux entreprises locales, les scientifiques de l’université de Rosario ont mis au point un produit baptisé Vectogreen, capable de détruire les larves du moustique Aedes aegypti. Son développement a nécessité trois années de recherche et il vient d’être approuvé par l’Administration Nationale des Médicaments, Aliments et Technologies Médicales (Anmat).

Roberto Grau, responsable du Groupe de microbiologie moléculaire appliquée de la faculté de biochimie, explique que le Vectogreen est fabriqué à partir de composés organiques et ne présente aucun risque pour l’environnement et pour la santé humaine ou animale. Selon lui, il est même possible de l’utiliser pour traiter l’eau potable.

Une à trois gouttes de Vectogreen par litre d’eau suffisent pour traiter les petites piscines, les réservoirs d’eau, les écuelles des animaux de compagnie, les vases et autres récipients domestiques où les femelles Aedes aiment pondre. Son action est extrêmement spécifique : ce sont les spores d’une bactérie, la Bacillus thuringiensis, variété israeliensis, qui empêchent le développement des larves de moustique. Ainsi, il n’est pas toxique pour les autres insectes, comme les abeilles ou les papillons.

En vente libre, ce nouveau larvicide écologique est aussi bien destiné à une utilisation domestique que professionnelle. Il peut par exemple être employé lors de la fumigation de grandes surfaces par avion.

Le Vectogreen permet également de lutter efficacement contre diverses maladies transmises par les moustiques, comme la fièvre jaune, l’encéphalite virale, le paludisme, la leishmania et l’onchocercose.

lacapital.com.ar

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