Le Transnordestina avance enfin vers l’arrière-pays du Nordeste

Ce projet pharaonique, un des trois plus importants aujourd’hui en cours au Brésil, permettra de désenclaver une partie de la région du Nordeste.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 13 h 18

Ce projet pharaonique, un des trois plus importants aujourd’hui en cours au Brésil, permettra de désenclaver une partie de la région du Nordeste. Dans son sillage, un immense espoir de prospérité et de développement pour toute une population.

Tracé du Transnordestina

Quand elle sera achevée, en 2013, la voie ferrée comptera 1 728 km et reliera les ports de Pecém et Suape à l’arrière-pays du Piauí. Elle transportera près de 25 millions de tonnes par an de grains, minerais et plâtre, entre autres produits.

Aujourd’hui, 800 km de voie ferrée sont en construction. Au total, la Transnordestina coûtera 5,4 milliards de Reais (2,5 milliards d’euros), soit 1 milliards de R$ de plus que prévu initialement. Le délai de livraison a aussi été allongé, passant de 2012 à 2013, principalement à cause des difficultés rencontrées concernant l’expropriation des terres et le financement. Elle emploie à ce jour 11 000 ouvriers, mais ce chiffre passera bientôt à 20 000. Le manque de main d’œuvre qualifiée locale a obligé les entreprises à recruter en dehors du vivier des États concernés par le chantier, en dépit de nombreux programmes de formation pour les habitants.

Car la première retombée de ce gigantesque projet se situe bien au niveau de l’emploi.

Ici, le salaire est garanti

..., affirme Gonçalves Pereira, 30 ans, planteur d’oignon de son état, aujourd’hui employé dans une fabrique de piliers en béton. Ces derniers mois, les riverains de la voie ferrée ont assisté à un bouleversement de leur quotidien. La plupart des changements sont positifs mais certains se plaignent des nuisances engendrées par les quelques 1 500 machines en tous genres opérant sur le tracé.

Du côté des entreprises de construction, on se plaint surtout du manque de matières premières. Ainsi le ciment est-il devenu une denrée rare et de plus en plus chère dans la région. On prévoit d’ailleurs l’inauguration prochaine d’une nouvelle usine de ciment qui devrait soulager la demande.

Cet exemple est d’ailleurs représentatif de l’enjeu du projet, le désenclavement d’une région jusqu’à maintenant largement isolée et donc inexploitée. Pourtant les richesses ne manquent pas dans ce vaste territoire ; richesses agricoles, minérales et écologiques, symboles de la diversité des ressources et de la puissance d’un pays-continent qui commence à peine à bénéficier des moyens colossaux nécessaires à son exploitation.

economia.estadao.com.br

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