La machine à potabiliser l’eau des inondations

En mettant à profit l’hydrogène libéré au cours du processus de purification de l’eau, des chercheurs mexicains ont réussi à alimenter une pile à combustible, offrant une autonomie maximale à leur système. Combiné à des panneaux solaires, …

Par GVadmin Modifié le 24 juillet 2012 à 15 h 20

En mettant à profit l’hydrogène libéré au cours du processus de purification de l’eau, des chercheurs mexicains ont réussi à alimenter une pile à combustible, offrant une autonomie maximale à leur système. Combiné à des panneaux solaires, ce nouvel outil rend possible l’approvisionnement en eau potable des zones privées d’électricité.

© Alex Anlicker

Alors que les inondations se multiplient un peu partout sur la planète, conséquence probable du réchauffement climatique, la salubrité de l’eau est régulièrement compromise et devient dans bien des cas le principal vecteur de maladies graves. Le Mexique est particulièrement affecté par ce type de catastrophe naturelle, comme le révèlent les chiffres publiés par la Commission nationale de l’eau (Conagua). Selon l’organisme gouvernemental, 2010 a été la seconde année la plus pluvieuse depuis que l’on dispose de chiffres, avec des précipitations cumulées de 925 mm, soit 30 % de plus que la moyenne.

C’est dans ce contexte que Germán Orozco Gamboa, du Centre de recherche et de développement technologique en électrochimie de Querétaro (Cideteq) a mis au point un prototype mobile destiné à purifier l’eau stagnante dans des zones privées d’électricité au cours de la saison des pluies.

Grâce à un processus d’électrolyse, son appareil permet de transformer une solution d’eau insalubre et de sel en un concentré d’hypochlorite de sodium (du chlore actif), qui sert ensuite à traiter d’importantes quantités d’eau. Ce procédé est déjà utilisé par divers équipements de potabilisation disponibles sur le marché, mais la source d’énergie employée au Cideteq constitue en revanche une véritable innovation.

Les réactions chimiques générées par l’électrolyse libèrent de l’hydrogène, ce qui a donné l’idée à Germán Orozco Gamboa d’utiliser une pile à combustible pour remplacer les batteries au plomb et à l’acide sulfurique, lourdes et encombrantes, fournissant généralement l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’appareil. L’hydrogène est en effet un élément difficile à obtenir à l’état pur, qui rend les piles à combustible extrêmement coûteuses.

Couplée à des panneaux solaires, cette batterie offre un excellent rendement et a permis de rendre le dispositif suffisamment compact pour pouvoir être transporté à l’arrière d’une camionnette ou sur une barque de taille moyenne.

Il aura fallu près de six ans pour mettre au point un premier prototype, capable de fournir de l’eau potable à 400 personnes environ. La prochaine génération pourra fournir deux fois plus d’eau tout en conservant les mêmes dimensions, et devrait être capable de s’adapter à des eaux plus calcaires.

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