Sauvée par la géo-ingénierie?

Alors que le nord de l’Australie lutte contre des inondations mortelles, le sud subit la sécheresse la plus grave de l’histoire du pays. Les espoirs de survie du pays pourraient reposer sur la géo-ingénierie …

Par GVadmin Modifié le 24 juillet 2012 à 16 h 11

Alors que le nord de l’Australie lutte contre des inondations mortelles, le sud subit la sécheresse la plus grave de l’histoire du pays. Les espoirs de survie du pays pourraient reposer sur la géo-ingénierie.

© Bruce Rolff

Brisbane se noie au nord et les animaux meurent de chaud au sud, laissant les scientifiques sceptiques sur l’hypothèse de simples phénomènes saisonniers : pour Michael MacCracken, américain, chef scientifique de l’Institut du Climat, à Washington,

Ce n’est pas une sécheresse. Le Sahara ne subit pas de sécheresse en ce moment. C’est le réchauffement climatique.

M. MacCracken s’intéresse au réchauffement climatique depuis les années 1960, et aux espoirs apportés par la géo-ingénierie (voir le rapport en anglais : On the possible use of geoengineering to moderate specific climate change impacts).

Son idée est que la géo-ingénierie, par exemple l’utilisation des radiations solaires ou le blanchissement des nuages au-dessus des océans, pourraient être utilisés de façon ciblée, sans objectif mondial, mais pour répondre à des conséquences spécifiques du réchauffement climatique, particulièrement néfastes pour l’environnement ou la société.

La gestion des radiations solaires pourrait peut-être aider à réduire le risque de conditions extrêmes dans les tropiques, comme les tempêtes hivernales suivies de grandes sécheresses. Dans le domaine du solaire, les préoccupations actuelles sont la limitation des températures mondiales, soulevant d’importantes questions de gestion, même avec l’aide des scientifiques. Chercher à limiter les impacts liés à notre lenteur à réduire les émissions serait plus raisonnable et donc plus efficace.

Le blanchissement des nuages au dessus des mers serait-il la solution pour limiter l’intensité des tempêtes, en diminuant l’accumulation annuelle d’énergie dans les zones les plus touchées ? Les recherches ne sont pas encore très avancées mais il faudrait s’y mettre.

Si l’Australie n’a plus de cycle de pluie régulier, l’écosystème et l’équilibre de vie de la population seront sans aucun doute altérés. Devant cette urgence, MacCracken prône en premier lieu des mesures drastiques pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sans cela, les chances d’améliorer la situation par la géo-ingénierie seront moindres et les effets secondaires indésirables accrus. La géo-ingénierie ne peut être considérée que comme un complément à des actions plus radicales, et seulement après des recherches soigneuses sur les missions à envisager, pour optimiser l’efficacité.

Dans l’idéal, deux équipes travailleraient ensemble, une cherchant ce qui peut être fait et l’autre étudiant les effets secondaires, avant de prendre des décisions, ce qui justifie l’utilisation très ciblée de la géo-ingénierie. Les programmes de recherche en géo-ingénierie sont rares, les Etats-Unis n’en ont aucun, et une partie du Congrès nie même l’existence du réchauffement climatique. Ces recherches seraient pourtant bien utiles, car moins on agit, plus il sera difficile de maîtriser les impacts du réchauffement climatique, comme en est victime l’Australie.

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