Le système d’approvisionnement en eau au bord de l’implosion

À la Havane, ce sont désormais des camions-citernes qui fournissent l’eau potable à plus de 100 000 habitants. L’état catastrophique du réseau et la sécheresse qui sévit depuis deux ans ont conduit à une situation critique, la pire depuis 50 ans.

Par GVadmin Modifié le 17 juillet 2012 à 15 h 22

À la Havane, ce sont désormais des camions-citernes qui fournissent l’eau potable à plus de 100 000 habitants. L’état catastrophique du réseau et la sécheresse qui sévit depuis deux ans ont conduit à une situation critique, la pire depuis 50 ans.


Selon Granma, le journal officiel du Parti communiste cubain (PCC), la moitié des 2 millions d’habitants que compte la capitale cubaine connaissent actuellement des problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable. La vétusté des canalisations chargées d’acheminer le précieux liquide est telle que 70% de l’eau est perdue avant d’arriver à destination.

Granma signale que 111 000 personnes dépendent actuellement d’un service de camions-citernes pour recevoir de l’eau potable.

En cause, la sécheresse ininterrompue de ces deux dernières années, qui a conduit à une baisse notable des réserves souterraines et superficielles. Deux des retenues situées à l’est de La Havane sont presque à sec, tandis que la troisième ne dispose plus que de 138 jours de réserves.

Le journal officiel indique que

d’une manière plus sournoise que les ouragans, cette sécheresse hydrologique, combinée à l’état technique médiocre de quelque 2 194 km de canalisations, soit près de 70% du réseau, et à d’autres problèmes d’infrastructures, nuisent également à l’économie du pays.

Les habitants de la capitale sont donc appelés à limiter au maximum leur consommation et à éviter tout gaspillage. Plusieurs organismes publics, le Palais des conventions, l’Université des sciences informatiques, ainsi que les écoles nationales des Comités de défense de la révolution et de la Centrale des travailleurs de Cuba sont pointés du doigt pour leur mauvaise gestion de l’eau. Devant la gravité de la situation, les autorités considèrent la possibilité de couper le service à ceux qui ne respecteraient pas la consommation autorisée.

Des travaux de réfection et d’amélioration du réseau sont prévus par le gouvernement : construction de nouvelles canalisations, colmatage des fuites sur les infrastructures existantes, forage de nouveaux puits et installation de valves.

Des mesures qui risquent cependant de se révéler insuffisantes si la pluie ne vient pas rapidement reconstituer les réserves naturelles. La sécheresse actuelle est l’une des pires qu’ait connues le pays depuis 109 ans.

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