Les éléphants, victimes d’un tourisme pas très durable

Dans la province de Dak Lak, célèbre pour ses promenades à dos d’éléphants proposées aux touristes, les pachydermes ne se reproduisent plus. Et leur nombre fond comme neige au soleil. La faute à la surexploitation des animaux et à la disparition rapide de leur habitat naturel.

Par GVadmin Modifié le 17 juillet 2012 à 15 h 56

Dans la province de Dak Lak, célèbre pour ses promenades à dos d’éléphants proposées aux touristes, les pachydermes ne se reproduisent plus. Et leur nombre fond comme neige au soleil. La faute à la surexploitation des animaux et à la disparition rapide de leur habitat naturel.

Un éléphant forcé au travail au bord de la rivière des Parfums, Vietnam

Les animaux apprivoisés n’ont pas l’opportunité de se reproduire, puisque les propriétaires ne leur en laissent pas le temps. Les animaux sauvages sont victimes de la diminution des espaces vierges en dehors desquels les accouplements ne sont pas possibles.

Deuxième souci, l'alimentation. Dans les exploitations touristiques, les éléphants ont un régime très limité de canne à sucre et de bananes. Mais dans la nature, les espèces de la région mangent 300 kg d’herbe chaque jour et avalent plusieurs centaines de litres d’eau. Ils passent 70 à 80% de leur temps à manger.

Chose impossible pour ces forcenés de travail. Les animaux portent inlassablement les touristes amusés par ce moyen de locomotion original. Un exemple malheureusement classique est celui de Pac Ngui, mort de fatigue en 2010. Il faisait jusqu’à trente tours pour les touristes chaque semaine. En plus de cela, il était utilisé la nuit pour remorquer des troncs d’arbres abattus illégalement. Son propriétaire, Y Thiem, regrette.

Comment aurait-il pu survivre ? Il s’est effondré un jour et ne s’est jamais relevé. C’est le premier des éléphants du village à être mort de la sorte.

Sans doute pas le dernier. Selon un connaisseur,

Les éléphants doivent avoir du temps pour se reposer la nuit. Quand ils pleurent, c’est qu’ils sont malades. Dans ce cas, ils doivent être remis dans la nature pendant un mois au moins. Ils y trouvent les feuilles qui les guérissent. Mais ici, quand les éléphants pleurent, les propriétaires continuent à les forcer au travail pour gagner un peu plus d'argent.

Encore un exemple des conséquences sur la biodiversité qui dérivent de l’appât du gain. Il faudra que les habitants des villages de la province de Dak Lak se réveillent et modifient leurs habitudes avant que tous les éléphants ne disparaissent du coin !

Aucun commentaire à «Les éléphants, victimes d’un tourisme pas très durable»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.