Après les congés, les salaires montent en flèche

Les congés annuels qui voient toute la Chine partir en vacances autour du nouvel an se sont terminées cette semaine, et les ouvriers retournent dans les villes où les usines les attendent. Pendant cette période propice au changement d’employeur, …

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 17 h 26

Les congés annuels qui voient toute la Chine partir en vacances autour du nouvel an se sont terminées cette semaine, et les ouvriers retournent dans les villes où les usines les attendent. Pendant cette période propice au changement d’employeur, la main d’œuvre est de plus en plus exigeante.


Les nongmingong (ouvriers migrants) comme on appelle ces héros de la croissance chinoise, sont souvent des ruraux qui se ruent vers les villes pour améliorer leur quotidien. Quittant leurs terres, leurs possessions et souvent leurs familles, ils ne reviennent au mieux qu’une seule fois par an, pour fêter le nouvel an chinois avec leurs proches. Une fois les festivités passées, ils retournent dans les villes, souvent debout dans des trains qui craquent sous le nombre de passagers.

Beaucoup ont quitté leur employeur pour pouvoir bénéficier de quelques jours supplémentaires sur les terres de leurs ancêtres. A leur retour, les usines se les arrachent. Cette année, avec la bonne reprise de l’économie chinoise, la balance de la négociation salariale penche en leur faveur. Et les grandes villes de la côte chinoise s’inquiètent de manquer de main d’œuvre.

A Chongqing, une grande ville du centre du pays, les recruteurs attendaient les ouvriers à la gare. Tous les ouvriers migrants des campagnes environnantes passent par cette gare pour retourner à Shanghai, Pékin, Canton, … Mais y retourneront-ils ?

Ca ne vaut pas le coup ! Notre entreprise vous propose un travail ici, beaucoup plus près des vôtres ! Et avec des conditions salariales identiques ! Alors que la vie ici est moins chère !

..., leur crie un recruteur en leur tendant les prospectus de son entreprise de mécanique, qui fabrique des engrenages. Sur ce prospectus, un nombre impressionnant de propositions d’emploi : fraiseur, soudeur, manager. Avec des salaires qui s’étendent de 1 000 à 4 000 yuans par mois (entre 112 et 448 euros par mois). Bien au dessus de ce qui était proposé les années précédentes, et surtout comparable à ce qui se pratique dans les grandes villes côtières.

Une autre évolution concernant les ouvriers migrants est à remarquer: de plus en plus de femmes partent avec leurs enfants. La tragédie rendue publique des enfants laissés dans les campagnes par des parents qui ne pouvaient les emmener, faute de moyen, a ému toute la Chine. Alors les autorités locales ont mis en place des foyers spécialisés pour ces orphelins. Cet investissement risque cependant de ne pas servir si la tendance des ouvriers de désormais emmener leurs enfants avec eux se confirme.

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