La Corée du Sud restructure le secteur des biocombustibles

Le secteur du sucre et de l’éthanol au Brésil est en train de traverser une nouvelle phase de consolidation qui fait suite aux problèmes financiers que diverses sociétés ont connu au plus fort de la crise financière globale, qui avait réduit l’offre de crédit à un moment de levier important.

Par GVadmin Modifié le 20 juillet 2012 à 16 h 10

Le secteur du sucre et de l’éthanol au Brésil est en train de traverser une nouvelle phase de consolidation qui fait suite aux problèmes financiers que diverses sociétés ont connu au plus fort de la crise financière globale, qui avait réduit l’offre de crédit à un moment de levier important.

© Peter Gudella

Vendredi dernier, une nouvelle fusion s'est faite dans le secteur, celle de ETH Bioenergia, branche sucre et éthanol du conglomérat Odebrecht, avec Brenco (Compagnie Brésilienne d’Energie Renouvelable). Le nouveau groupe devient ainsi le premier producteur d’éthanol issu de canne à sucre au monde, avec 3 milliards de litres par an et 2 500 Gigawatts-heure (GWh) d’énergie électrique produit à partir de cette biomasse.

ETH a prévu un investissement de 2,5 milliards d’euros pour développer trois pôles de production à São Paulo, Goiás et Mato Grosso do Sul. Brenco, qui a connu des difficultés de trésorerie en 2010, avait commencé à négocier sa cession à Petrobras qui projetait d’y investir 2,4 milliards d’euros d’ici à 2015 pour augmenter la production d’éthanol, en construisant notamment 12 unités industrielles réunies en 3 pôles de production. Mais la crise financière mondiale avait mis fin aux plans de l’entreprise.

Il y a quelques jours à peine, la multinationale Shell et le géant brésilien du sucre et de l’éthanol Cosan avaient annoncé la création de Raízen, société qui intègrera les opérations en éthanol et la distribution de combustibles des deux compagnies au Brésil et qui naît avec une valeur de marché d’environ 12 milliards de US$.

La nouvelle entreprise, qui commence ses opérations ce semestre, comptera près de 40 000 employés, un réseau de 4.500 stations-services, une capacité de production de 2,2 milliards de litres d’éthanol par an et des ventes annuelles de près de 50 milliards de R$ (22 milliards d’euros).
 Raízen, qui sera le troisième distributeur de combustibles du Brésil, a adopté un nom inspiré de l’union des mots "raiz" (racine) et "energia", le principal produit de l’entreprise, selon les explications de Vasco Dias, qui dirige Shell au Brésil et exercera la même fonction au sein de la nouvelle structure.

Selon Dias, l’objectif de la fusion est de doubler la capacité de production d’éthanol pour atteindre 5 milliards de litres en 2015 et consolider ce combustible comme une nouvelle matière-première internationale.

Pour cela, la compagnie devra augmenter son volume de canne transformée, des 62 millions de tonnes actuelles à 100 millions de tonnes annuelles d’ici cinq ans.

D’autres objectifs sont fixés pour 2015, comme la hausse de la capacité de production d’énergie dans les 24 usines de 900 à 1.300 mégawatts, et la production de sucre fin de 4 à 6 millions de tonnes par an.

Shell, qui gardera son nom sur les enseignes des stations-services et reprendra les actuelles stations Esso, profitera de son infrastructure mondiale pour distribuer de l’éthanol dans différents pays, principalement en Asie et en Europe.

 Selon le président du conseil d’administration de la nouvelle entité, Rubens Ometto, Raízen commencera à opérer sans soucis financiers, puisque Shell contribuera à hauteur de 1,6 milliard de US$ afin de réduire l’actuelle dette de Cosan, qui atteint 2,5 milliards de US$.

Pour en savoir plus, tnpetroleo.com.br

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