La catastrophe du Japon fait du tort aux mines de Namibie

Les producteurs d’uranium de Namibie retiennent leur souffle devant la chute continue des cours de l’uranium due au tremblement de terre du 11 mars au Japon.

Par GVadmin Modifié le 11 mars 2014 à 10 h 08

Les producteurs d’uranium de Namibie retiennent leur souffle devant la chute continue des cours de l’uranium due au tremblement de terre du 11 mars au Japon.

Le cours des actions des compagnies liées à l’extraction d’uranium en Namibie a subi de plein fouet la crainte des marchés qui redoutent un incident nucléaire au Japon. Areva, la société française qui exploite la mine namibienne de Trekkopje, par exemple, est le plus grand fournisseur d’équipement et de services nucléaires au monde. Pourtant, ses actions ont déjà perdu 10%. Paladin Energy, une société australienne sur le point d’intensifier l’exploitation de la mine d’uranium Languer Heinrich en Namibie, a subi une chute de 17% de ses actions.

L’uranium, quant à lui, a vu son prix baisser à 60 dollars US par livre cette semaine, et on s’attend à pire. Selon certains rapports, l’Allemagne aurait d’ores et déjà suspendu la décision de prolonger l’activité de ses centrales nucléaires, tandis que la Suisse aurait gelé la construction de nouvelles centrales. Des voix s’élèvent aussi aux Etats-Unis pour demander au gouvernement de freiner le nucléaire. Au contraire, la France, la Chine et l’Inde ont décidé de ne pas changer de cap.

Paladin Energy estime néanmoins qu’

à long et moyen terme, les perspectives restent positives pour le nucléaire

et n’envisage pas d’interrompre son expansion en Namibie. Cette société annonce même que les évènements au Japon pourraient être positifs car

440 centrales nucléaires fonctionnent sans problème dans le monde. De nouvelles puissances nucléaires apparaissent et 62 centrales sont en construction, ce qui veut dire que l’avenir de la demande d’uranium est assuré.

Pendant ce temps, au Japon, qui possède 54 centrales nucléaires et consomme 10% de l’uranium mondial, la catastrophe a causé de sérieux dégâts aux centrales et des explosions ont eu lieu. Les Japonais s’efforcent de réduire le niveau de radiations de trois réacteurs, mais certaines villes ont été évacuées et fermées à la population.

La catastrophe japonaise maintient le cours des matières premières à la baisse, mais un programme de reconstruction pourrait stimuler de nouveau la demande d’énergie, d’acier et de minerai de fer. Le Japon représente la troisième économie du monde ; ses besoins ont donc un impact important sur les pays exportant des matières premières. Cependant, certains analystes estiment que le Japon exporte plus qu’il n’importe, et que le ralentissement de sa demande n’aura qu’un impact mitigé sur l’économie mondiale.

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