Pour Chávez, “L’Unasur est le mécanisme qui doit protéger les réserves de la région”

Le président vénézuélien estime que l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR) doit constituer la pierre angulaire de la stratégie de développement économique du continent. Il rappelle sa volonté de créer au plus vite une ‘Banque du Sud’ et une monnaie unique.

Par GVadmin Modifié le 26 juillet 2012 à 16 h 09

Le président vénézuélien estime que l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR) doit constituer la pierre angulaire de la stratégie de développement économique du continent. Il rappelle sa volonté de créer au plus vite une "Banque du Sud" et une monnaie unique.

Hugo Chavez à un sommet de l'UNASUR. © Marcello Casal JR.

Union de pays, partage de ressources.

Née en réponse à la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA) voulue par les États-Unis, l’UNASUR, compte actuellement 12 membres : l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Équateur, la République coopérative du Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Suriname, l’Uruguay et le Venezuela. Elle continue d’évoluer en opposition à "l’ingérence États-Unienne", comme se plait à le rappeler Hugo Chávez, qui profite de sa visite officielle à Montevideo, où il rencontrait son homologue uruguayen, José Mujica, pour déclarer :

L’empire yankee a les yeux rivés sur les ressources naturelles de l’Amérique du Sud.

Son pays dispose en effet, dans la région du bassin de l’Orénoque, de l’une des plus grandes réserves de pétrole au monde. Le Brésil possède quant à lui "le cœur" de la grande réserve de biodiversité que constitue l’Amazonie, qu’il partage avec la Bolivie, la Colombie, le Guyana, le Pérou et le Venezuela (auxquels s’ajoute l’Équateur). Chávez mentionne également l’aquifère Guarani, l’un des plus grands de la planète, qui s’étend sous l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.

Il estime que l’UNASUR est le seul mécanisme capable de garantir la protection des immenses richesses du continent, et qu’elle permettra de former une zone de paix, où pourront se mettre en place des projets de développement social et économique répondant aux aspirations du peuple sud-américain.

Monétaires de tous les pays, unissez-vous!

La création d’une "Banque du Sud" capable d’appuyer ces initiatives apparaît indispensable au président vénézuélien, qui exhorte ses partenaires à faire valider cette initiative par leurs parlements respectifs.

Une telle banque permettrait aux nations d’Amérique Latine de gérer leurs réserves monétaires au niveau régional et de s’affranchir de la tutelle des mécanismes financiers du Nord tels que le FMI et la Banque Mondiale.

Sept pays ont déjà signé cette proposition : les quatre nations du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) et les trois pays de l’Alliance bolivarienne (Alba), le Venezuela, la Bolivie et l’Équateur.

La création de la Banque du Sud constituerait un premier pas vers la mise en place d’une monnaie unique, capable de garantir la stabilité économique de la région, régulièrement mise à mal par les crises qui frappent le dollar. Hugo Chavez milite également en faveur de la création d’un consortium plurinational regroupant les compagnies pétrolières sud-américaines, baptisé PetroSur.

Les discussions sur l’UNASUR suscitent de l’intérêt au delà du canal de Panama. Le ministère mexicain des affaires étrangères vient en effet de faire connaitre son désir d'obtenir le statut associé à l'UNASUR :

Nous voulons participer à l’histoire que l’Unasur est en train d'écrire.

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