Des Brésiliens créent un super plastique avec de l’ananas et de la banane

Alcides Leão et ses collègues de la USP (Université de São Paulo) ont développé une technique qui utilise de la fibre d’ananas, de banane et d’autres plantes pour créer de nouveaux plastiques pour automobiles.

Par GVadmin Modifié le 26 juillet 2012 à 16 h 24

Les scientifiques brésiliens souhaitent que lesdites “voitures vertes ” soient moins nocives pour l’environnement que les actuelles, et soient vertes jusqu’au plus profond de leurs fibres intimes. Alcides Leão et ses collègues de la USP (Université de São Paulo) ont développé une technique qui utilise de la fibre d’ananas, de banane et d’autres plantes pour créer une nouvelle génération de plastiques pour automobiles.

Des fibres bonnes pour la planète

Selon Leão, les fibres issues de l’ananas et de la banane semblent être fragiles, mais, quand on les teste sous forme de fibres de nanocellulose, elles sont extrêmement fortes – presque autant que le Kevlar, utilisé dans la fabrication de gilets pare-balles.

Avec un avantage puisque, au contraire du Kevlar et d’autres plastiques traditionnels, qui contiennent des matières premières dérivées du pétrole et du gaz naturel, les fibres de nanocellulose sont complètement renouvelables.

Les propriétés de ces plastiques sont incroyables. Ils sont légers, mais très résistants - 30 fois plus légers et 3 à 4 fois plus forts. Nous pensons qu’une grande variété de pièces automobiles, comme les tableaux de bord, les pare-chocs et les protections latérales, pourront être faites de nanofibres de fruits dans le futur

dit Leão. D’après lui les superplastiques à base de nanocellulose pourront être sur le marché dans un avenir proche, d’ici à deux ans.

En plus d’augmenter la sécurité, les bioplastiques permettront de réduire le poids du véhicule et donc sa consommation en carburant. Autre avantage cité par le chercheur, ils résistent mieux à la chaleur et ne s’abîment pas au contact de l’essence.

Nanocellulose

La cellulose est le matériau de base du bois et d’autres parties des plantes. Ses fibres sont utilisées pour la fabrication du papier depuis des siècles. Mais récemment, les scientifiques ont découvert que le traitement intensif de la cellulose libère des fibres minuscules, la nanocellulose - fibres dont la longueur se mesure en nanomètres, ou millionièmes de mètre.

Ces nanofibres sont si petites qu’il serait nécessaire d’en réunir 50.000 pour atteindre le diamètre d’un cheveu humain.

Nanofibres

Leão affirme que les feuilles et tiges d’ananas sont des sources de nanocellulose plus prometteuses que le bois commun.

D’autres fibres sont à l’étude comme le curauá (Ananás Erectifolius) de la famille de l’ananas, la banane, l’écorce de coco et le sisal.
Pour préparer les nanofibres, les scientifiques placent les feuilles et tiges d’ananas ou des autres plantes dans un appareil ressemblant à une cocotte-minute. Une bouillie se forme, et après plusieurs cycles de cuisson, se transforme en un matériau fin qui ressemble à du talc. Le procédé est couteux, mais il suffit d’un kilo de nanocellulose pour produire 100 kilos de plastiques légers et très résistants. Selon le professeur Leão:

Nous nous concentrons pour le moment sur la substitution des plastiques dans l’automobile. Mais dans le futur, nous pourrons aussi remplacer des pièces de voiture faites aujourd’hui en acier ou en aluminium en utilisant ces matériaux à base de nanocellulose de plantes.

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