750 millions de dollars de nourriture gaspillée par an

La simple petite étiquette «date limite d’utilisation optimale» amène les Néo-Zélandais à jeter des centaines de millions de dollars, juste par manque d’informations sur les risques pour la santé.

Par GVadmin Modifié le 25 juillet 2012 à 17 h 29

La simple petite étiquette «date limite d'utilisation optimale» amène les Néo-Zélandais à jeter des centaines de millions de dollars, juste par manque d’informations sur les risques pour la santé.

Le gaspillage de nourriture pose un important problème de gestion des déchets à la Nouvelle-Zélande. © Benchill (Wikimédia Commons)

Le respect de l'étiquette

Richard Deniss, économiste Australien, s’est penché sur le gaspillage alimentaire en Nouvelle-Zélande, essentiellement lié à la mauvaise interprétation des conseils de santé sur les emballages. La Grande Bretagne, devant le même problème, a supprimé la mention "date limite d'utilisation optimale", responsable selon eux de 12 millions de dollars de gaspillage.

L’étude australienne montre que réduire ce gaspillage, en plus d’aider des foyers à économiser des centaines de dollars, diminuerait aussi les gaz à effet de serre, dus au pourrissement dans les décharges. Il suffirait de remplacer les dates de consommation par des renseignements sur les risques pour la santé liés à la nourriture périmée.

Question de mentalité

C’est difficile de savoir si les gens jettent réellement la nourriture à cause de la date ou bien à cause de l’aspect mais tous semblent voir cette date comme un indicateur, voire un danger. Pourtant, manger un yaourt un jour après la date conseillée ne rendra personne malade. Il faut apprendre à différencier les risques selon les produits (la viande ou les fruits de mer sont plus à risque que le lait).

Selon Richard Bremer, professeur à l’université d’Otago, supprimer l’étiquette est nuisible si ce n’est pas accompagné d’informations plus détaillées : les consommateurs pourraient décider de tout jeter, par paranoïa.

Que faire pour pas cher ?

Pour le moment, l’association des Standards alimentaires australiens et néo-zélandais confirme ne pas avoir l’intention de prendre des mesures contre cet étiquetage, mais rappelle que seul le dépassement de la date limite de consommation est une bonne raison pour jeter un produit. La vente d’un produit dont cette date est dépassée est illégale.

On peut difficilement imaginer solution moins coûteuse que d’encourager les consommateurs à ne pas acheter plus que leurs besoins.

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