Inauguration de la première banque de lait maternel du pays

Grâce à la coopération du Brésil, pionnier en la matière, les mamans de la ville de San Ramon pourront faire don de leur lait afin qu’il profite à d’autres jeunes mères. Un service essentiel pour la santé infantile, qui permet d’augmenter les chances de survie des bébés prématurés.

Par GVadmin Modifié le 31 juillet 2012 à 15 h 27

Grâce à la coopération du Brésil, pionnier en la matière, les mamans de la ville de San Ramon pourront faire don de leur lait afin qu’il profite à d’autres jeunes mères. Un service essentiel pour la santé infantile, qui permet d’augmenter les chances de survie des bébés prématurés.

La banque de lait profitera aux enfants hospitalisés ou ayant besoin de soins spécifiques. © Fábio Pinheiro

Le savoir-faire brésilien

Pour la première fois au Costa Rica, une équipe de professionnels accueillera les mères dont la production de lait est suffisamment importante pour pouvoir donner, afin que d’autres enfants bénéficient eux-aussi des bienfaits de l’allaitement.

Après avoir été analysé et pasteurisé, le lait collecté servira à nourrir des jeunes enfants hospitalisés ou présentant des besoins spécifiques.

Le projet a vu le jour dans le cadre d’un partenariat entre les ministères de la Santé du Costa Rica et du Brésil, grâce à un investissement de 25 millions de colons (35.000 euros). C’est l’hôpital Carlos Luis Valverde Vega, dans la ville de San Ramon, qui a été choisi par les experts brésiliens en raison de la qualité de ses infrastructures et de l’expérience de son personnel.

Au Brésil, cela fait 25 ans que nous développons les banques de lait, avec plus de 150 établissements à travers tout le pays. Nous estimons que le Costa Rica offre un système de santé approprié à cette démarche et désirons vraiment l’encourager. Les nourrissons ont le droit à un lait de qualité et nous sommes convaincus qu’ici, ils pourront l’obtenir.

, déclare Vânia de Oliveira Trinta, la nutritionniste chargée de la formation de l'équipe costaricaine.

Cette spécialiste brésilienne est venue partager son expérience avec pas moins de 75 professionnels, provenant des 24 cliniques d’allaitement du pays.

Un geste simple et généreux

Les donneuses doivent être sélectionnées et évaluées afin de détecter d’éventuelles maladies ou la prise de médicaments et d’alcool : des facteurs qui peuvent nuire à la qualité du lait. Une prise de sang permet notamment de s’assurer que les jeunes mères ne souffrent pas de la syphilis, du sida ou de l’hépatite B. Une hygiène stricte doit être respectée, et le port de colliers et de boucles d'oreille est déconseillé.

Une fois tiré avec l’assistance d’une infirmière, le lait passe en laboratoire, où son acidité, sa couleur et sa richesse en lipides seront évaluées. Ce processus permet de déterminer à quel type d’enfant le liquide collecté sera le plus adapté. Le lait maternel est ensuite pasteurisé, puis stocké entre 24 et 48 heures.

Il appartient alors aux médecins traitant de déterminer quel lait prescrire à leurs patients, en fonction des besoins individuels de chacun.

Milagro Barboza, la microbiologiste qui dirige la banque le lait de San Ramon, espère que cette initiative n’est que la première d’une longue liste. Elle aimerait que le Costa Rica suive l’exemple du Brésil et que la générosité des jeunes donneuses contribue à faire baisser la mortalité infantile, en offrant aux nourrissons qui en ont le plus besoin un bon départ dans la vie.

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