Les graines du succès de PARSAR

En République Démocratique du Congo, les petits fermiers de la province du Bandudu ont vu leurs récoltes doubler ou tripler grâce au Projet d’appui à la réhabilitation du secteur agricole et rural (PARSAR).

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 15 h 27

En République Démocratique du Congo, les petits fermiers de la province du Bandudu ont vu leurs récoltes doubler ou tripler grâce au Projet d’appui à la réhabilitation du secteur agricole et rural (PARSAR).

Les nouvelles semences permettent des récoltes (ici de manioc) bien meilleures. © Sura Nualpradid

Ce projet gouvernemental fournit de meilleures semences, très productives, avec des cycles plus courts, et plus résistantes aux maladies. 350 km de routes ont été refaits pour faciliter les accès aux marchés et les fermiers reçoivent aussi des conseils techniques tous les trois mois. Finalement, on leur donne de l’équipement et des outils.

Les résultats sont phénoménaux!

Les germes de l'abondance

Avant 2008, notre association travaillait dur et produisait seulement une tonne de manioc ou de riz par hectare. Depuis que PARSAR nous aide, nous produisons quatre ou cinq tonnes de manioc Nasansa annuellement

, déclare Guy Lasere, coordinateur d’une coopérative de 44 fermiers dans la région de la capitale provinciale, Kikwit. Les coopératives sont elles-mêmes rassemblées sous l’égide d’une association, et PARSAR en a rapproché 15. Ce sont les associations qui produisent les semences et les distribuent aux fermiers. À Nsimulungu, tout près de là, une autre association PARSAR cultive des variétés améliorées de maïs, de riz, d’arachide et de flageolet à point noir.

Nous avons quatre champs collectifs, qui couvrent chacun 16 hectares. Depuis 2009, avec l’arachide j124, nous produisons trois tonnes par hectare, au lieu d’une tonne précédemment. Nous obtenons aussi quatre tonnes de riz irat12 au lieu de deux auparavant

, explique le président de l’association, Nestor Nkama.

Pays riche en ressource mais population pauvre

En dépit de conditions naturelles favorables à l’agriculture, les Congolais souffrent depuis longtemps d’insécurité alimentaire. La guerre civile a duré de longues années et les techniques agricoles n’étaient pas optimales. On estime qu’environ 17 millions de personnes souffrent de la faim en RDC. La FAO (Nations Unies) avance qu’environ 73% de la population congolaise vit sans savoir si elle pourra manger demain. Sur les 135 millions d’hectares de terres cultivables en RDC (qui représentent 34% du pays), seuls 10% sont exploités. C’est en réponse à ce problème que le gouvernement a introduit le projet de développement PARSAR en 2008.

La Banque africaine de développement a avancé 30 millions de dollars pour PARSAR. Il est articulé autour de quatre axes : soutien institutionnel, renforcement des capacités, soutien de la production agricole, et réhabilitation d’une infrastructure socio-économique de base

, explique Lambert Diango, président de la branche de Bandundu. Désormais, plus de 200.000 foyers bénéficient de quantités généreuses de bons produits alimentaires.

Pour en savoir plus: l’Observateur

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