Manger local ou bio, comment choisir?

Au-delà du greenwashing et de la popularité du “manger local”, que veulent dire “nourriture et agriculture locales” et quels en sont les impacts sur la santé publique et l’environnement ?

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 15 h 10

Au-delà du greenwashing et de la popularité du "manger local", que veulent dire "nourriture et agriculture locales" et quels en sont les impacts sur la santé publique et l’environnement ?

Vorace en énergie et en intrants, l'agriculture locale n'est pas forcément un gage de bio. © Terrance Emerson

Quand local ne rime pas avec durable

L’utilisation du terme "local" pour l’alimentation a augmenté de 15% en un an et continue à se développer. En 2005, on lançait le terme “locavore” pour la Journée Mondiale de l’Environnement : il fallait convaincre à tout prix les gens de s’approvisionner en nourriture dans un rayon de moins de 100 miles. En 2007, ce terme est entré dans le dictionnaire !

L’alimentation locale aide sans aucun doute au développement de l’économie des régions et à la diminution de l’empreinte carbone des aliments. En revanche, elle n’apporte aucune garantie sur l’utilisation de pesticides, OGM ou autres pour avoir une nourriture saine et durable.

Comment s'empoisonner local

Il faut maintenant passer à un système croisé : local ET durable ! C’est la règle d’or. Les locavores soulèvent toutes les bonnes questions sur le transport des aliments, l’agriculture chimique, etc, mais n’offrent pas de solution. Impossible d’être sûr que l’agriculture locale ne pollue pas les rivières : les pesticides "locaux" sont tout aussi dangereux que ceux utilisés en Chine ou au Mexique.

Ceux qui évitent les pesticides et utilisent les engrais chimiques n’apportent pas de meilleures nouvelles. Les engrais chimiques sont dangereux et s’infiltrent tout autant dans nos sources d’eau. Les 2/3 de l’eau aux Etats-Unis sont contaminés.

L'agriculture, usine à gaz

De plus, selon le ministère américain de l’agriculture (United States Department of Agriculture, USDA), la majorité des aliments non-bio du territoire sont produits sur des exploitations agricoles intensives, bondées, sales et souvent contaminées. Le traitement des travailleurs et des animaux y est d’une cruauté incroyable. Le dégagement de méthane de ces fermes est la principale source de pollution au méthane.

Enfin, 80% de la nourriture américaine est traitée industriellement : elle voyage donc de la ferme à l’usine de transformation et arrive sur la table après un détour par le supermarché. Au lieu de viser local, il faut se forcer à limiter la consommation de produits traités et ainsi réduire plus efficacement l’empreinte carbone.

Du beau, du bon, du bio

L’agriculture bio et locale est donc la solution : les agriculteurs se conforment à des réglementations et à l’utilisation de produits non toxiques, et sont inspectés par des organisations indépendantes.

Comme aucune loi n’est en vigueur pour l’alimentation locale, ce sont les consommateurs qui peuvent exiger de leurs fournisseurs de virer bio et ainsi de développer un marché local sans risques.

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