La culture en centre ville plébiscitée

Solution à la crise alimentaire, réduction des émission de GES, amélioration des liens entre résidents… L’agriculture en milieu urbain est plébiscitée pour ses multiples avantages. Illustration à Pékin, où la pratique rentre dans les mœurs.

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 14 h 59

Solution à la crise alimentaire, réduction des émission de GES, amélioration des liens entre résidents… L’agriculture en milieu urbain est plébiscitée pour ses multiples avantages. Illustration à Pékin, où la pratique rentre dans les mœurs.

L'agriculture urbaine permet aux citadins d'économiser des frais de nourriture et de purifier l'air pollué. © DCF_pics (Flickr)

De la terre à la place du charbon

Le passage au chauffage collectif dans le quartier Dongchengqu a eu une conséquence inattendue. Auparavant le chauffage se faisait au charbon. Une résidence collective typique consacrait plus de 20 m2 au stockage des réserves de combustible pour l’hiver. Avec le nouveau système, cette surface collective n’a plus de raison d’être. Après un rapide débat sur la fonction à donner au lieu, les résidents de la plupart des résidences du quartier se sont accordées pour transformer ces espaces en "jardins".

Ainsi, 5000 foyers se sont transformés cette année en "agriculteurs amateurs urbains". Le 11 mai, ils ont reçu des semis et plants de la part de la fondation charitable de la société Sino-Ocean. Les plants sont variés: concombres, tomates, piments…

Retour de la terre dans l'enthousiasme

D’ici 3 mois, on pourra manger les légumes qu’on a plantés nous-mêmes. C’est sûrement bien meilleur que ce qu’on achète au marché !

Feng Ziming, retraité, bien occupé à arroser les plants tout juste mis en terre, se réjouit de sa nouvelle activité.

Dans la résidence de Monsieur Feng, les résidents se sont mis comme un seul homme à la culture alimentaire. Ce n’est pas seulement l’ancienne réserve à charbon qui est utilisée. Cuvettes sur les balcons, coins entre 2 murs, espaces inutilisés… Tout y passe.

Cultiver des légumes, de l'air pur et du lien social

Duan Taomi est le secrétaire de la fondation Sino-Ocean. Il nous confie la vision qu’il a de l’affaire. "Les citadins devenus agriculteurs font l’addition en fin de mois : la culture peut leur faire économiser une bonne partie de leur budget alimentation. Sino-Ocean fait l’addition en matière de développement durable. Car ces espaces cultivés peuvent directement améliorer la qualité de l’air dans la ville. Et aussi indirectement, grâce à la réduction du besoin de déplacements pour aller faire ses courses. D’autre part, l’eau domestique est très souvent réutilisée pour arroser ces plantations urbaines. Enfin, la vie sociale des retraités est fortement enrichie. ça fait une activité en commun de plus pour des voisins qui se parlent de moins en moins…"

Et puis, n’oublions pas que dans un contexte de crise alimentaire mondiale annoncée, la reprise de l’agriculture par les masses urbaines chinoises devrait aider à résoudre le problème. Les Chinois, dont la civilisation et l’histoire sont étroitement associées à la terre et à l’agriculture, devraient se mettre sans trop de difficulté à cette activité, si on leur en donne l’opportunité.

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