Pas l’intention de sortir du nucléaire

Selon l’agence britannique d’inspection nucléaire, il n’y aurait aucun besoin de réduire la puissance nucléaire du Royaume-Uni malgré la catastrophe de Fukushima au Japon.

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 11 h 57

Selon l’agence britannique d’inspection nucléaire, il n’y aurait aucun besoin de réduire la puissance nucléaire du Royaume-Uni malgré la catastrophe de Fukushima au Japon.

Selon le rapport intermédiaire, les centrales nucléaires britanniques (ici celle de Trawsfynydd) ne sont pas exposées à des risques comparables au Japon. Mais la prudence reste de mise. © William M. Connolley

Confiance et attention

L’inspecteur en chef Mike Weightman a déclaré que les catastrophes naturelles extrêmes telles que le tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami qui se sont produits au Japon sont peu à même de se répéter au Royaume-Uni. En revanche, dans son rapport intermédiaire sur les leçons tirées de la catastrophe japonaise, il exige une réévaluation des systèmes de sécurité des centrales nucléaires, et notamment des systèmes électriques, de refroidissement et de protection contre les inondations.

Il déclare que les principes permettant d'évaluer la sécurité des centrales britanniques sont toujours fiables, tout comme les procédures permettant de délivrer les licences aux nouveaux réacteurs:

Les événements naturels extrêmes qui ont précédé l’accident de Fukushima sont peu probables au Royaume-Uni. Mais ne tombons pas dans la complaisance. Quelles que soient les différences entre nos pays et même si les normes de conception et de fonctionnement des installations nucléaires au Royaume-Uni sont élevées, nous ne devons jamais arrêter de vouloir nous améliorer,

Évaluation des risques

Si les risques de tsunami sont négligeables au Royaume-Uni, le rapport déclare que la protection contre les inondations aurait sans doute besoin d’une réévaluation sur certains sites.

La panne de plusieurs systèmes électriques de secours à Fukushima a entraîné la surchauffe des réacteurs et, dans l’un des réacteurs, la fusion de barres de combustible. Afin de supprimer la possibilité d’explosions de gaz, telles que celle qui a détruit les bâtiments abritant les réacteurs à Fukushima, M. Weightman conclut que les opérateurs britanniques devraient également revoir leurs systèmes de ventilation.

Il note toutefois que tous les réacteurs du Royaume-Uni, à l’exception de Sizewell B en Angleterre, utilisent du gaz dans leur système de refroidissement plutôt que de l’eau, ce qui signifie que toute perte de refroidissement ne devrait pas entraîner d’accumulation d’hydrogène.

Par ailleurs, la conception des bassins à combustible devrait être révisée pour limiter les risques de dommages après un incident se produisant à l’intérieur d’un réacteur voisin.

Critique des écologistes

M. Weightman se rendra prochainement au Japon dans le cadre d’une mission avec l’International Atomic Energy Agency. Selon lui, les données qu’il recueillera au cours de ce voyage permettront de peaufiner le rapport final qu’il livrera au gouvernement britannique au mois de septembre.

Cependant, des groupes écologiques affirment qu’il est trop tôt pour faire une évaluation finale de la catastrophe japonaise : la situation à Fukushima ne serait pas encore totalement contrôlée et les journaux révèlent que certaines entreprises japonaises n’auraient pas respecté, pendant de nombreuses années, les avertissements concernant les problèmes liés aux tremblements de terre.

Alors que les agences de secours se battent encore pour reprendre le contrôle de Fukushima, et qu’aucune analyse n’a été réalisée par les autorités nucléaires internationales, nous allons devoir attendre des mois, voire des années, avant de pouvoir tirer les bons enseignements de cette catastrophe

, estime Doug Parr de Greenpeace.

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