"4.000 personnes meurent de pollution atmosphérique chaque année" à São Paulo

Une expérience lancée cette année par des universitaires de São Paulo, baptisée Campus Aberto (Campus ouvert), teste une nouvelle méthode, plus économique, de déplacement en taxi dans la mégalopole brésilienne. Le coût de la course peut diminuer jusqu’à 70%. L’idée, très simple, est rendue possible grâce à l’Internet.

Par GVadmin Modifié le 3 août 2012 à 12 h 54

Une expérience lancée cette année par des universitaires de São Paulo, baptisée Campus Aberto (Campus ouvert), teste une nouvelle méthode, plus économique, de déplacement en taxi dans la mégalopole brésilienne. Le coût de la course peut diminuer jusqu’à 70%. L’idée, très simple, est rendue possible grâce à l'Internet.

A São Paulo, l'engorgement du centre-ville par les voitures pousse à la recherche de solutions alternatives. © Mario Roberto Duran Ortiz Mariordo

La voiture au ban des accusés

En effet, des cartes publiées sur le net permettent à des utilisateurs d’enregistrer leur trajet quotidien jusqu’à l’Université et de savoir qui habite dans le coin. Il suffit ensuite de se donner rendez-vous à l’arrêt de taxi le plus proche. Une solution sans risque et sûre, dans une ville où les vols à mains armés aux arrêts de bus sont fréquents.

Avec cette solution, en fonction de la distance à parcourir quotidiennement, il est plus économique de ne pas avoir de voiture et de n’utiliser que le taxi. Cette information s’inscrit dans l’embryon de débat remettant en cause l’utilisation de la voiture particulière à São Paulo, comme le montre la campagne publicitaire lancée par l’ONG Mata Atlântica, qui présente divers moyens de partager l’usage de la voiture.
La question sera discutée dans un sommet qui aura lieu à la fin de mois au Brésil, et réunira les maires des 40 plus grandes villes du monde.

Les solutions alternatives existent

Il existe déjà beaucoup d’initiatives dans le monde, toutes très créatives, proposant des alternatives à la voiture particulière. Elles vont de la mise en place de péages urbains à la création de stations de vélos en usage partagé, comme à Paris. Au Brésil, un test est mené actuellement en ce sens sur le campus de l’Université de São Paulo.

Londres a vu naitre un mouvement visant à inciter les voisins à se prêter leurs voitures, ce qui revient moins cher que d’utiliser le taxi. L’inconvénient majeur de la clé partagée est en voie de résolution puisqu’un système de contrôle des portes et du contact via téléphone portable est en cours d’implantation à San Francisco. C’est également aux États-Unis qu’est née la première entreprise de location de voiture à l’heure (ZipCar) qui a prouvé que son modèle économique est pertinent, à tel point que les loueurs traditionnels ont dû adapter leurs offres.

São Paulo sature

L’industrie automobile est également sur la voie de l’innovation : miniaturisation et consommation faible et propre sont désormais au centre des enjeux des constructeurs.

A certains endroits de São Paulo, la situation est proche du collapsus. Alors que la vitesse de l’information ne cesse d’augmenter, la circulation des personnes est toujours plus lente et plus dangereuse pour la santé. La USP (Université de São Paulo) a dévoilé une statistique montrant que la pollution atmosphérique tue 4.000 personnes par an, rien que dans la ville de São Paulo.  L’heure est venue de civiliser la circulation automobile au Brésil, avec des voitures toujours plus "domestiquées" et des piétons retrouvant le plaisir de marcher dans les rues.

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