Le continent noir attire de plus en plus de projets d’énergie "propre"

Pas moins de 1100 personnes ont participé au Forum africain du carbone, début juillet au Maroc. Le continent noir semble en effet attirer de plus en plus d‘investisseurs dans les projets dits “propres”.

Par GVadmin Modifié le 23 août 2012 à 16 h 31
Eoliennes en Afrique du Sud

"Les opportunités en Afrique augmentent". La phrase est de Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques des Nations-Unies (UNFCCC), lors du Forum carbone à Marrakech, au Maroc. A en juger par la participation de 1.100 personnes à cet événement, le continent semble effectivement attirer de plus en plus d‘investisseurs dans les projets dits "propres".

Eoliennes en Afrique du Sud
Un champ d'éoliennes de démonstration au Cap, en Afrique du Sud. © warrenski (Flickr.com)

Du 4 au 6 juillet, le Forum africain du carbone a réuni des développeurs de projets, des acheteurs, et aussi des prestataires de services des secteurs privé et public. Lesquels ont largement discuté du développement de projets d’énergies propres et de compensation carbone sur le continent.

On compte aujourd’hui 190 projets de ce type en Afrique. Certes une goutte d’eau au milieu des 3220 projets existant dans le monde, mais la dynamique se veut positive par rapport aux années précédentes. En 2007 par exemple, on comptait seulement 53 projets, soit le quart du total actuel.

Parmi ceux-ci, les projets les plus prometteurs sont ceux qui concernent le marché des crédits carbone, pour des motifs politiques et commerciaux.

Cependant, certains spécialistes pensent que le faible panorama juridique du continent, les problèmes de gouvernance et le manque de garanties pour les investisseurs du secteur peuvent freiner le développement de projets dits "propres", surtout dans la sphère des énergies renouvelables. Comme l'explique le sultan Ahmed Al Jaber, président de l’Assemblée de l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables (IRENA) :

La question n’est pas la manque de fonds pour investissement, mais plutôt l’incapacité des marchés africains à attirer une part substantielle de cet investissement. Ceci est en grande partie dû à l’absence de politiques cohérentes et consistantes, de capacités technique, régionale et institutionnelle, de mécanismes d’autorisation et de régulation.

C’est pour cela que l’IRENA a organisé dans la foulée (les 8 et 9 juillet) une autre réunion à Abu Dhabi afin de tenter de mettre en place une coopération internationale pour accélérer l’utilisation des énergies renouvelables en Afrique. 45 pays africains y ont participé ainsi que des représentants de l‘ONU tels que l’Allemagne, la Chine, la France et l’Inde.

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