« 8 » (2006)

Un film qui sert une cause, ça s’est déjà vu, notamment avec Blood Diamond. Mais comment en soutenir plusieurs d’un coup ? La solution passe sans doute par les courts-métrages. Le film « 8 » l’a fait grâce à un ensemble de huit courts-métrages, réalisés par de grands noms du cinéma, …

Par GVadmin Publié le 20 juillet 2011 à 6 h 32

Un film qui sert une cause, ça s'est déjà vu, notamment avec Blood Diamond. Mais comment en soutenir plusieurs d'un coup ? La solution passe sans doute par les courts-métrages. Le film « 8 » l'a fait grâce à un ensemble de huit courts-métrages, réalisés par de grands noms du cinéma, pour soutenir le développement des pays pauvres.

Synopsis : Chaque court-métrage traite d’un problème dans le monde, ainsi que des solutions possibles. Dans The water diary, il s’agit de l’accès à l’eau pour tous. Dans La lettre, il est question de garantir l’éducation pour tous. SIDA aborde la question des ravages de la maladie. Avec Le rêve de Tiya, on s’interroge sur la façon de réduire l’extrême pauvreté et la faim. La question de la santé maternelle est le sujet de L’histoire de Pashin Beka. Dans How it can be, se pose la question de l’égalité des sexes et de l’accès des femmes aux responsabilités politiques et économiques. Mansion on the hill évoque la nécessité de réduire la mortalité infantile due à des problèmes sanitaires basiques. Person to person nous explique l'importance de mettre en place un partenariat mondial de développement.

Image de "The water diary" de Jane Campion

Contexte : En septembre 2000, l’ONU lance un défi ambitieux: éradiquer la pauvreté dans le monde d’ici 2015 tout en assurant la protection de l’environnement pour les générations futures. C’est ce qu’on appelle les Objectifs du Millénaire. Les huit court-métrages en sont  l’illustration des huit objectifs. Pour ce qui est de l’évolution de la pauvreté, on peut dire qu’elle est variable. Certains pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil sont en train de devenir des pays développés. D'autres ont plongé comme le Zimbabwe et ne semblent pas capables de sortir de la récession. Surtout, la pauvreté comporte bien des aspects : accès à l’eau, à l’éducation, aux soins, aux droits… La combattre et la réduire est un problème complexe et multiple, à l’image de ce film-patchwork, reprenant le modèle de "Paris je t’aime" (2005), ensemble de courts-métrages de réalisateurs du monde entier.  Mais au moins, on a la preuve que l’on ne manque pas de bonne volonté... Certains des réalisateurs de « 8 » se sont d’ailleurs engagés depuis longtemps, comme Gael Garcia Bernal, réalisateur du court-métrage La lettre (voir vidéo ci-dessus), qui s’est illustré par la suite comme acteur dans le film d’Iciar Bollain Même la pluie (Tambien la lluvia, 2011) traitant des problèmes d’accès à l’eau dans les pays d’Amérique Latine. Ou Jan Kounen, réalisateur de L'histoire de Pashin Beka, qui avait déjà réalisé en 2003 un documentaire (Darhan) sur Amma, bienfaitrice indienne qui finance de nombreuses œuvres de charité dans son pays.

Les autres courts-métrages:

_ L'Histoire de Pashin Beka, de Jan Kounen

_ SIDA, de Gaspard Noé

_The water diary, de Jane Campion

_ Le rêve de Tiya, de Abderrahmane Sissako

_ Mansion on the hill, de Gus Van Sant

_ How it can be, de Mira Nair

_ Person to person, de Wim Wender

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site du film